Ghylaine Manet | Accueil du site
 Vous êtes ici > Accueil > Sophrologie > La peur de vivre

La peur de vivre

Pour arriver à être heureux, il faut maîtriser la peur de vivre qui s'inscrit dès l'enfance par l'apprentissage d'une culture centrée sur le pouvoir.

Écrit par Ghylaine Manet le 26 Mars 2021

La peur de vivre

L'amour de la vie passe par l'acceptation de soi, de son corps et de sa sexualité, mais aussi par le désir inhérent à la nature humaine de s'élever audelà de cette nature grâce à sa pensée. Pour arriver à être heureux, il faut maîtriser la peur de vivre qui s'inscrit dès l'enfance par l'apprentissage d'une culture toute centrée sur le pouvoir et le paraître plutôt que sur l'être, il faut d'abord retrouver sa nature, l'enracinement dans l'instinct naturel, et c'est à partir de ce travail que l'être va accéder à l'avènement de la conscience.

L'analyse bioénergétique d'Alexandre Lowen est basée sur des techniques respiratoires et des exercices physiques pour aider la personne à s'ancrer plus fermement dans le sol, à augmenter son énergie, à élargir et à approfondir la perception qu'elle a d'elle-même, de son schéma corporel, de sa « présence ». L'être qui a perdu confiance en lui ne sait plus s'écouter. Il a une difficulté à vivre intensément les manifestations physiques, sensuelles, sexuelles. Il n'a pas conscience d'être doté d'un pouvoir de liberté, de décision.

Il est étouffé par la peur du regard de l'autre, par le sentiment de ne pas pouvoir être à la hauteur des idéaux d'une société qui privilégie la concurrence, la compétition. En fait, la personne se baillonne elle-même et accomplit un destin dicté par les autres, et non une existence qui n'aurait comme source que sa propre personnalité, son vouloir vivre, son énergie. L'élan vital a été perdu. Nous programmons notre destin à travers notre comportement, notre caractère, qui déterminent le comportement des autres. « Celui qui se sent prisonnier de lui-même se laisse emprisonner par les situations de la vie » En thérapie, la difficulté est de changer le caractère névrotique. On ne peut changer si l'on ne commence pas par s'accepter tel que l'on est. « Le névrosé ne cesse d'arracher la croûte de sa cicatrice, c'est pourquoi la plaie a de la difficulté à se refermer » A partir de l'oeuvre de Wilhelm Reich, Alexandre Lowen a mis au point des exercices de bioénergie qui favorisent un déblocage au niveau physique et tendent à rétablir un flux énergétique dans le but de restituer la liberté de l'expresssion émotionnelle. A la recherche d'une libération de l'énergie vitale, Wilhelm Reich découvre le lien entre le plaisir et l'expression du corps : l'angoisse donne un corps contracté, un visage tendu, des traits crispés ; la joie de vivre se voit, se sent, se respire. L'être est épanoui dans son visage, dans son corps.

 

Chez une personne angoissée, la sensation est supprimée, il se crée une cuirasse musculaire qui joue le rôle d'une attelle, l'empêchant de sentir la lésion au niveau de son esprit. Ainsi les conflits créent des blocages de l'énergie.

Des anneaux, supports des cuirasses, se forment autour des yeux, de la bouche, des cervicales, du thorax, du diaphragme, de l'abdomen, du bassin.

C'est maintenant inscrit dans le corps, mais la sensation, la perception s'est annulée. Notre corps révèle ce que nous sommes réellement : notre émotion est perceptible pour un autre, mais nous ne la ressentons plus. Nous créons un vide intérieur en supprimant nos sensations. Nous assumons un rôle qui nous rend malheureux.