Est-ce que la sophrologie peut me faire maigrir ?

Le sophrologue n’est pas un nutritionniste. Mais il est évident que parler de la reconnaissance du corps, du schéma corporel, place le sujet face à une réalité physique qui est celle de son poids, de sa taille, de son allure. Les femmes, particulièrement, ont l’obsession de leur poids. Elles sont, comme tous nos contemporains, victimes des médias qui portent au pinacle les silhouettes des mannequins qui ne sont pourtant guère à envier : le corps de ces femmes est squelettique et peu féminin ; on connaît leur calvaire alimentaire.

La sophrologie ne cesse de répéter à la femme qu’elle doit se sentir sûre d’elle, qu’elle doit accepter et aimer son corps, et tout naturellement l’amène à prendre en main sa nourriture et son mode de vie. Le sophrologue ne donne pas de régime, mais il utilise des techniques de visualisation positive pour développer la motivation et la prise en charge des changements d’habitudes alimentaires.

On peut alors conseiller des lectures sur la manière de se nourrir pour prendre conscience de son propre dysfonctionnement et décider de nouvelles habitudes, pour remplacer les idées reçues et les préjugés alimentaires qui ont bercé l’enfance.

La nourriture donnée par la mère n’est-elle pas bonne naturellement ? Sans aucun esprit critique, l’adulte continue ses habitudes : bon café au lait sucré avec des bonnes tartines de pain beurré et de la bonne confiture sucrée, du miel, puis un fruit. Dans la journée, pour récompenser l’enfant sage, des bonbons ; pour étancher la soif, entre deux jeux de ballons, une boisson gazeuse, bien fraîche, sera la bienvenue ! Tout est déjà truqué d’avance : l’organisme est accoutumé dès l’enfance aux sucres. Il est donc nécessaire de le réhabituer à faire du sucre à partir des graisses de réserve. L’énergie et la vitalité passent, en effet, par une régulation consciente de la nourriture. Supprimez donc, pendant plusieurs semaines, le sucre et les mauvais glucides et constatez les résultats sur vous-même. De plus en plus, ceux qui préconisent des régimes reconnaissent les bienfaits de la relaxation pour optimiser les résultats; prenons les exemples de deux auteurs très célèbres: Dominique Webb et Michel Montignac qui m’ont fourni des éléments pour ma réflexion personnelle. (1)

La motivation et l'exercice de sophrologie

Qu’est-ce qui peut motiver pour entreprendre un régime ? Quels sont l’impact psychologique et les connotations multiples du mot régime ? Quelles images apparaissent aussitôt, dans une association libre ? Que suggère le mot balance ? Le mot poids ? D’abord, les sensations désagréables de lourdeur apparaissent ; ensuite un événement peut être déclencheur. Vous êtes invitée à une réception, à un mariage par exemple. Vous devez partir en vacances et vous ne voulez pas vous exposer dans votre état. Le « déclic » le plus puissant d’une motivation est de beaucoup l’attachement amoureux ; vous voulez plaire à quelqu’un et vous savez que si votre poids n’est pas vraiment un handicap, il déplaît un peu et, malgré la politesse et les bonnes manières de votre ami, vous n’êtes pas dupe.

On dit bien que l’amour est aveugle mais ce n’est qu’une idée reçue. Il faut alors vous attaquer à votre poids ; vous voulez être élégante, vous avez envie de choisir une robe, ou vous avez dans votre garde-robe un costume que vous ne pouvez plus mettre depuis longtemps et qui vous allait à ravir quand vous aviez six kilos en moins. Vous vous souvenez de l’allure, de l’élégance que vous aviez alors ; vous vous souvenez même des remarques de vos amis, le jour où vous êtres allée à cette réception. Vous avez dansé et vous vous sentiez très bien dans votre peau. Vous sous sentiez séductrice, vous plaisiez. Vous vous êtes regardée dans la glace et vous avez aperçu votre silhouette. Vous étiez très contente.

(1) Michel Montignac, Je mange donc je maigris !, Paris, Flammarion, 1995 ; et Dominique Webb, Ma méthode, Editions Carrère-Michel Lafon, Paris, 1987.