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La Sophrologie est un humanisme

La sophrologie se veut ancrée dans le réel. Son domaine immédiat est l'étude de la conscience, son développement, ses modifications normales et pathologiques dans le but de permettre à l'homme de vivre au quotidien sereinement.

Écrit par Ghylaine Manet le 3 Décembre 2022

La Sophrologie est un humanisme

La prise en compte du phénomène vécu par la personne développe une philosophie fondée sur la richesse de la sensibilité, sur le refus de toute violence, sur le respect de l'individu. L'analyse de soi, autrement dit l'introspection fréquente, conduit à revoir son attitude face à la vie et face aux autres.

Le thérapeute sophrologue est un humaniste. Il respecte la dignité de l'homme, son pouvoir de décision, son désir de progresser par une meilleure adaptation au monde en perpétuelle évolution. Il n'offre pas de réponses toutes faites aux questions métaphysiques que chacun se pose, qu'aucune démonstration scientifique n'est venue étayer, et qui sont du domaine de la croyance individuelle : « Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? D'où venons-nous ? ». La métaphysique est mise entre parenthèses. A chacun de trouver sa propre réponse. Le sophrologue ne peut que laisser le champ ouvert à l'expression d'une transcendance. Nous sommes là dans ce monde. Nous nous donnons une tâche. Est-ce pour passer le temps ? Est-ce pour se divertir des grandes questions que l'homme développe ? Avons-nous un message à transmettre ? Avons-nous une mission à accomplir ? Sommes-nous livrés à nous-mêmes sans repère et sans but ?

 

Le travail sophronique ouvre largement sur des questions de sens et sur la notion du sacré. L'homme éprouve une dimension transcendantale. Le sacré lui fait ressentir le mystère et le prix de la vie. Il lui permet de participer à la marche de l'humanité, à sa progression inévitable vers plus de conscience et d'amour, à cette recherche spirituelle qui ne porte pas de nom mais s'éprouve dans le partage et la solidarité contre toutes les formes de barbarie et d'intolérance qui sèment toujours l'horreur et la mort.

 

La sophrologie développe un art de vivre, une éthique. Elle aide le prisonnier de la vie, assis dans l'ombre et enchaîné, face à un mur, l'esprit occupé de ces ombres qui passent devant lui comme sur un écran et qui ne sont que les ombres portées d'une autre réalité. Cette vision de la caverne de Platon, qui date de vingt-cinq siècles, est toujours d'actualité. La sophrologie libère des chaînes, pour vivre un monde de valeurs qui grandissent la nature humaine :

la conscience du bien, du vrai, du beau, trois valeurs qui s'unissent dans l'idée de la justice.

 

Si l'être humain veut progresser dans cette voie, il lui appartient d'être conscient des racines du malaise de notre société, de comprendre son implication personnelle, sa part de responsabilité, et d'y faire face, non pas en développant des idéologies dont on connaît trop le totalitarisme, mais en travaillant sur soi, en luttant contre le pessimisme ambiant, contre l'inertie engendrée par la haute technicité de notre vie quotidienne et les drogues de toutes sortes. Ce combat de chaque jour, là où nous sommes, développe la créativité de l'être, sa capacité à lutter contre les difficultés, son intelligence qui lui a permis de découvrir, d'exploiter les richesses de son environnement immédiat et du cosmos tout entier.

 

La notion de spiritualité englobe cette conscience planétaire et cette responsabilité que chacun possède sans en être tout à fait conscient. Elle appelle également cette fraternité que connaissent les passagers d'un même paquebot qui auraient traversé les tempêtes du Cap Horn ou les Quarantièmes rugissants. Ce sens de la communion, malgré les différences de chacun, se perçoit chaque fois que la vie est en danger. La vie n'a pas de prix et c'est cette valeur inestimable, lorsqu'on en a pris conscience, qui rend vains bon nombre de comportements humains