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Maitriser ses insomnies en Sophrologie

Comment s'y prendre pour régler le problème de l'insomnie et comment maîtriser son insomnie. Analyse de l'insomnie face à la mort.

Écrit par Ghylaine Manet le 20 Novembre 2019

La sophrologie et l'insomnie

Le sophrologue étudie consciencieusement les raisons objectives de l’insomnie

Un sujet pris dans des tracasseries de divorce, dans l’angoisse d’un cancer, dans une solitude due à un décès, dans un engrenage financier. Il n’est pas facile de laisser ses soucis à la porte du sommeil, et les raisons de ne pas dormir sont nombreuses. Mais vous connaissez des gens qui dorment du sommeil du juste alors qu’ils auraient de bonnes raisons de rester éveillés toutes les nuits : ils se font une conscience tranquille. C’est une sonnette d’alarme. L’amélioration du sommeil influence la personnalité, l’humeur, favorise la résistance contre les virus, contre les maladies, renforce le système nerveux, donne une meilleure efficacité dans le travail physique et intellectuel, facilite les échanges avec le monde environnant. Celui qui n’a pas dormi est de mauvaise humeur, il communique plus difficilement avec autrui et se sent à l’écart des autres, mal à l’aise.

 

Maîtriser son insomnie est une victoire sur soi qui a le mérite de pouvoir être analysée objectivement. Combien de temps dormez-vous ? De combien d’heures de sommeil avez-vous besoin pour être en forme ? En trois séances, vous obtenez le sommeil que vous avez demandé. « C’est à la carte ? » demanda un sujet sceptique. A peu près, c’est un conditionnement. A sa grande surprise, il trouva le sommeil en un mois.

 

Comment s’y prendre ?

L’insomniaque est accompagné par la voix du sophrologue. Chaque soir, il s’endort avec la cassette préparée  spécialement pour lui. Les écouteurs sur les oreilles, il écoute la voix qui crée un conditionnement au niveau sophro-liminal. Le message n’est pas vague, il concerne particulièrement le dormeur. Il le rassure sur ses projets. Il contient les éléments nécessaires à maintenir la conscience au repos. Il donne des assurances sur la qualité de son sommeil.

On peut s’interroger sur le rôle de cette voix. Il m’apparaît que la voix susurrée dans les écouteurs, voix de femme plus particulièrement, est symboliquement la voix de la mère. Il semble en effet que les résultats spectaculaires s’expliquent par deux facteurs : l’écoute personnelle qui a lieu dans les entretiens, au niveau sophro-liminal et le lien transférentiel qui se met en place au cours des séances à l’insu des participants. Ce facteur physique de la voix douce et bienveillante est un atout supplémentaire.

 

Le psychanalyste Bertram D. Lewin, qui a étudié les problèmes du sommeil, fait remarquer que trois éléments doivent être retenus dès le plus jeune âge : manger, être absorbé, dormir. Le nourrisson s’enfonce dans les masses douces et molles et reproduit la sensation d’être avalé et englouti dans le sommeil, de même les sensations de chute représentent l’endormissement. La relation avec la mère, douce ou brusque au moment où elle retire le sein, serait liée au sentiment de sécurité. Le sommeil naît dans une satisfaction orale, dans le contentement du nourrisson. Des auteurs ont remarqué que le problème de l’insomnie était lié à l’angoisse de mort, angoisse de séparation, qui rappelle l’angoisse du nourrisson lorsque la mère lui retirait le sein. Quand on va dormir, on vous abandonne, voilà la pensée inconsciente de l’insomniaque.

 

L’analogie avec la mort est une idée commune.

La prière avait une action efficace contre l’insomnie. Le rituel permet le conditionnement ; l’appel à une force supérieure crée un accompagnement d’amour. La séance enregistrée qui intervient au moment du sommeil a lieu à l’heure de la prière traditionnelle dite dès l’enfance par certains. Lorsque l’insomniaque a maîtrisé son sommeil une fois, il a fait un pas, il sait se débarrasser de cette idée parasite : « Je ne vais pas pouvoir dormir », idée qui l’empêchait effectivement de dormir. Pour assurer le conditionnement, le sophrologue développe un travail mental de reprogrammation : je vais bien dormir cette nuit, d’un sommeil réparateur de six heures ou de huit heures, selon la demande.

 

Retrouver le sommeil, c’est lutter efficacement contre les conséquences du stress et se préparer à résister au stress quotidien à venir. C’est un moyen de s’adapter à l’environnement, de restaurer ses forces, de se protéger et d’acquérir ainsi un nouvel équilibre physiologique, essentiel à une vie heureuse.