La force du destin en sophrologie

 Cette croyance en un destin est celle qui mène le monde. Les petites phrases assassines ne manquent pas : « Chacun son destin ! On n’y peut rien ! C’est sa destinée ! Il est né sous une mauvaise étoile ! Il ne peut pas faire autrement.

Toutes les justifications sont bonnes pour celui qui est persuadé qu’il ne vit pas sa vie et qu’on lui a donné une vie toute tracée. Il est indéniable que nous avons en nous des déterminismes importants : biologiques, génétiques,

socioculturels. Mais il ne faut pas sous-estimer le domaine de l’acquis. La sophrologie permet de faire confiance dans le développement de l’individualité, qui est considérable et signe la différence entre les êtres. Elle favorise la prise de conscience des déterminismes, des traumatismes et du mauvais fonctionnement du cerveau qui ne développe plus d’idées nouvelles mais répète des phrases toutes faites comme une mauvaise chanson, trop entendue et que l’on se surprend à fredonner en dépit de sa médiocrité.

On est d’ailleurs frappé de l’indigence des messages ressassés et de leur efficacité négative. Plus le message est ancien, plus il prend de l’importance pour justifier le présent.

La tâche du sophrologue est donc de faire émerger la totalité du matériau : souvenirs, paroles, scènes négatives, pour neutraliser ses effets dans le présent et délivrer le prisonnier de ses chaînes. Les émotions attachées à ce matériau

seront alors coupées de ces images et n’entraveront plus la progression de l’individu qui, par essence, est un être en continuelle métamorphose. La vie est mouvement et création perpétuelle. Régénérons donc l’être humain, aidons-le à retrouver un meilleur rendement par un apport d’oxygène dû à la respiration abdominale, doublé d’un nettoyage mental afin de débarrasser le cerveau des scories qui se sont agglomérées au fil des anées, par routine et par manque d’attention à soi. Le pouvoir d’agir et de mener sa vie comme on le désire sera alors décuplé.

Le présent aura retrouvé sa fraîcheur et toute son ouverture, son dynamisme ; il sera le moment de l’élan vital. Le futur retrouvera un rôle de projet. L’horizon aura retrouvé sa richesse avec ses possibilités d’ouverture à ses choix de vie. L’être figé sur son passé ne peut aller vers l’avenir et ne peut envisager le moindre changement sans se sentir perdu et angoissé. L’être prisonnier de son passé ne peut aller vers l’autre, quel qu’il soit. Ce n’est jamais l’autre qui le délivrera. Chacun doit apprendre à sortir de sa prison.