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Le stress de notre civilisation provient-il de stimulations excessives ?

Le rythme de la vie s'est emballé et l'homme du XXe siècle n'est pas encore adapté qu'il pressent déjà que l'évolution technologique le précipitera dans le XXIe siècle, plus stupéfiant encore.

Écrit par Ghylaine Manet le 20 Juillet 2024

Le stress de notre civilisation sont des stimulations excessives

L'homme est en mutation dans une société en perpétuelle évolution. Les femmes, qui ont accès de plus en plus aux grandes écoles et prennent des positions décisives dans de nombreux secteurs de la vie sociale et professionnelle, perturbent les prévisions des économistes. Cette situation se répercute sur la vie des foyers et la conduite des couples. L'adaptation à cette nouvelle répartition des rôles de l'homme et de la femme est difficile et coûteuse pour chacun d'entre nous, si nous n'y prenons pas garde, si nous refusons de nous y adapter.

 

Paradoxalement, ce progrès qui enflammait l'imagination de nos ancêtres, il y a cent ans, plonge dans le désarroi l'individu qui consomme tout sans attendre, et sans choix réel. Les échanges des marchandises se sont considérablement diversifiés et enrichis. Les voies et les moyens de communication, les techniques de transmision sont devenus d'une performance telle qu'ils ont raccourci l'espace, supprimé les décalages horaires et permis d'atteindre le bout du monde pour une somme raisonnable.

 

Aujourd'hui l'homme pourrait obtenir tout ce qu'il désire mais perd le désir. Tout est à sa portée. Il devient insensible, blasé ; il a perdu la valeur des choses. L'homme moderne vit dans le monde fascinant de la robotique, de la télématique, du télévisuel, et perd pied avec la réalité du quotidien. Certains êtres sont fragilisés par cette dimension technologique ; ils se sentent dépassés, égarés dans l'espace des galaxies qui leur est projeté par les téléviseurs.

 

La mobilité des individus, la circulation des idées et des cultures ont donné une dimension universelle à l'être humain qui devient citoyen du monde, ne serait-ce que par le journal télévisé et les messages omniprésents des médias.

Pour compléter ce panorama fantastique, les ordinateurs vous nourrissent le cerveau et multiplient vos possibilités émotionnelles. Ils simulent les situations les plus rocambolesques ou les plus éloignées de vos préoccupations quotidiennes : piloter un sous-marin, faire une guerre interstellaire. En outre, si vous voulez voyager dans les siècles, des millions d'informations vous sont fournies alors que vous n'auriez jamais eu l'idée qu'elles existaient.

Mieux encore, l'accès aux langages des peuples vous est facilité : les ordinateurs multimédias lisent, pour vous tout seul, dans la langue personnelle de l'écrivain, les pages célèbres qui sont le patrimoine de la culture mondiale, ils vous les traduisent et vous les commentent, à votre gré. Capital de la culture universelle inouï, à la portée de tous !

Qu'avons-nous fait pour cela ? Presque rien, en comparaison de la richesse de ce savoir. Nous, individus de cette fin de siècle, nous faisons l'effort enfantin d'appuyer sur quelques touches d'un clavier.

 

Face à cette pléthore d'informations et d'outils de communication, à ce déploiement de richesses, pensez-vous que l'on rende grâces au génie humain, à sa capacité d'évolution, à sa formidable mutation ? Non, on entend dire : « Mais moi, je n'ai pas besoin de cela ! Je veux vivre, j'étouffe face à tous ces écrans. Ma vie est murée. Mon mari et mes enfants sont collés à leurs ordinateurs et à leurs vidéos. Quand je leur parle, ils ne m'entendent même pas. »

C'est le problème fondamental de ces dernières décennies : communiquer. Alors que nous regorgeons de possibilités de communiquer, nous perdons l'intérêt et la qualité de la communication entre deux êtres humains.

L'homme se tait, il tape sur un clavier, il se nourrit d'images de synthèse, s'isole. Il communique avec les autres hommes par l'intermédiaire d'un écran et finit par les prendre pour des objets. Combien ne trouvent comme ressource à l'expression de leurs sentiments qu'un animal domestique à qui ils parlent comme à un être humain ; ils lui confient leurs états d'âmes et guettent chez leur compagnon de solitude des signes d'approbation et de tendresse véritable.

 

Avez-vous le temps de respirer ? 

Face à face, chacun se sert de l'autre comme d'un objet et l'utilise. Quand le courant ne passe plus, il ne sait pas réparer ce qui a été cassé ; alors, comme il ferait d'un objet, il le « jette ». Cela coûte plus cher de réparer que de changer ! Alors, on change. On change l'autre plutôt que de penser à se changer soi-même. Et on se sépare. Et, comme on n'a pas compris pourquoi on en était arrivé là, on recommence l'erreur et ainsi de suite. Les familles se déchirent, un couple sur deux se sépare, en moyenne. Nous consommons les gens comme les choses. Nous ne prenons pas le temps de nous intéresser aux difficultés de la communication, à la situation pénible qui s'est créée. Pourquoi essayer de résoudre les problèmes ? Nous sommes, comme le téléspectateur de cinquante chaînes, à zapper, zapper sans cesse, incapables de véritable attention pour autrui et pour soi.

 

Le monde du travail a donné le ton. L'homme a été l'outil essentiel. Maintenant, les robots ultraperfectionnés remplacent l'outil peu performant. Ils suppriment ainsi chaque année des millions de gens parce qu'ils sont devenus inefficaces. Le taux de chômage s'alourdit et c'est en vain que nos dirigeants cherchent des solutions.

 

Toute une population vit à l'écart des autres. Ceux qui sont en marche regardent les marginalisés sur les bas-côtés et prennent peur. Ils s'interrogent : leur tour viendra peut-être. Que deviendront-ils ? Y seront-ils préparés ? Personne n'est à l'abri. L'abondance d'informations, de techniques, de biens de consommation, les changements incessants renvoient l'homme à sa solitude et à son angoisse. L'homme est dévoré par la civilisation matérielle. C'est le règne de l'avoir au détriment des valeurs humanitaires.

 

Pour remédier à ces situations, depuis trente ans, on voit fleurir des centres d'épanouissement personnel, des écoles de bien-être, des centres de méditation, des groupes de réflexion, des écoles de yoga, de taï chi, de reïki, d'arts martiaux, des techniques de communication diverses comme la programmation neurolinguistique (PNL), l'analyse transactionnelle (AT).

Des supports variés, connus de tous temps reviennent en force : le yi-king, les tarots, les cristaux, la numérologie, la cartomancie, l'astrologie. Les sectes, les gourous, les mages, les maîtres et les adeptes en tous genres prolifèrent.

 

Parmi cette diversité haute en couleurs, que choisir ?

Ce sont tous des antidotes aux maux de la vie moderne qui engendre l'angoisse et des peurs multiformes. Certains y voient une dégénérescence de notre société, un retour à l'obscurantisme du Moyen Age, une régression irrationnelle. Ceci témoigne au moins d'une prise de conscience : l'esprit tente de trouver une issue à la crise du matérialisme, aux totalitarismes de tous bords et au culte de l'objet. Saturé de conjuguer l'avoir à tous les temps, au détriment de l'être, l'homme d'aujourd'hui se pose les questions fondamentales de l'existence. Alors comment, aujourd'hui, retrouver sa sérénité et son équilibre ?

 

La sophrologie est une des réponses pratiques, concrètes, offerte à celui qui ressent le besoin de s'interroger sur sa façon de vivre et sur ses possibilités d'améliorer le cours de son existence. On ne lui demande pas une profession de foi dans des thèses incompréhensibles exposées dans un jargon pseudophilosophique. Il n'y a pas de maître : le seul maître à bord, c'est lui-même.

 

Le sophrologue aide le sujet à retrouver le chemin de ses sensations car tous les traumatismes psychiques se sont inscrits dans son propre corps ; le sophronisé, grâce à l'accompagnement neutre du sophrologue, retrouve peu à peu sa voix intérieure qui avait été étouffée, il est à l'écoute de sa véritable identité. Retrouver la confiance en soi, retrouver la motivation pour se réaliser, pour s'épanouir, pour donner un sens à ses actes : tels sont les objectifs prioritaires que se donne le sujet. Chacun porte en lui les solutions à ses problèmes ; elles sont au cœur de lui-même, il suffit de les chercher. Le sophrologue, dans un premier temps, va accompagner celui qui s'est mis en route, celui qui veut retrouver son équilibre, sa paix intérieure, sa maîtrise sur ses émotions et son efficacité dans toutes les situations. Puis, avec l'entraînement des exercices, chacun gagnera son autonomie et son pouvoir créatif. Il pourra alors continuer son chemin sans aide particulière.

 

Si les facteurs stressants touchent chacun d'entre nous dans sa vie familiale, professionnelle, sociale, certains résistent mieux que d'autres. C'est ce constat qui pose question. Comment s'endurcir contre le stress ? Comment y faire face sans altérer notre personnalité ?