Bien choisir le prénom de son enfant
Conseils et analyse d'un point de vue thérapeutique pour aider à bien choisir le prénom de l'enfant qui va prochainement naître.
Écrit par Ghylaine Manet le 31 Décembre 2016
Aimer son prénom est un indice de bonne relation avec soi-même. Le prénom est intimement lié à l’histoire individuelle ; dans son berceau, Bébé entend son prénom sous toutes les tonalités; il est associé à des sensations agréables et à des images d’amour. Souvent, la mère n’utilise pas le prénom mais des surnoms de toutes sortes, au hasard de son imagination. Il est bon que l’enfant puisse associer son prénom aux bons objets.
Pendant des séances de sophrologie, au cours de sa grossesse, la mère visualise le bébé à naître et laisse venir à elle un prénom qui semble en harmonie avec cette naissance. Le choix du prénom par les parents est important car il apporte un éclairage sur les désirs, les fantasmes de la mère et du père.
Au cours de la vie d’adulte, le changement de prénom a une incidence sur le comportement de la personne. Il vise souvent à développer des potentialités que l’enfant et l’adolescent n’avaient jamais pu mettre en évidence. En effet, un prénom mal ressenti par celui ou celle qui le porte est un handicap pour la confiance en soi : comme un vêtement étriqué ou trop vieux ou trop pompeux, quelque chose qui empêtre, dévalorise ou ridiculise le jeune homme ou la jeune fille.
Un changement de prénom n’est pas anodin. Il entraîne des résurgences de l’inconscient, des blocages ou des résolutions nettes. Le danger pour les petits enfants est sérieux. Françoise Dolto nous donne l’exemple frappant* d’un enfant orphelin, recueilli à onze mois et adopté par un couple qui changea son nom propre civil. Ils pensaient certainement que l’enfant, étant petit, n’aurait pas de difficulté à accepter ce changement. Ce ne fut pas le cas : l’enfant éprouva un handicap sérieux à l’apprentissage de la lecture. Françoise Dolto retrouva dans les archives le vrai prénom de l’enfant. Celui-ci ne reconnut son prénom que crié à la cantonade, comme pour un appel. Il aurait donc enregistré cette vibration particulière de son prénom projeté dans l’espace.
*. Françoise Dolto, L’Image inconsciente du corps, Points n° 251, Le Seuil, Paris, 1984. 5. Ibid.