Vivre en positif grâce à la sophrologie
Interview fait en 1992 lors de la dédicace de son livre au 1er salon de pédagogie. Depuis quelque temps, le mot sophrologie semble être sur toutes les langues. Ghylaine Manet, sophrologue diplômée, apporte quelques précisions sur cet ensemble de techniques dont le but essentiel est l'épanouissement de l'être et la transformation positive de son existence.
Écrit par Ghylaine Manet le 17 Mars 2025

La sophrologie est très à la mode. Cela va-t-il durer ?
Je tiens à dire tout d'abord que la sophrologie n'est pas une mode. Cet ensemble de techniques a été mis au point en 1960 par plusieurs médecins dont le neuropsychiatre Alfonso Caycedo. Il s'agit d'un travail sur les états de conscience dans un but à la fois thérapeutique, prophylactique et pédagogique. C'est-à-dire que les trois vocations essentielles de la sophrologie sont la guérison, la prévention et l'épanouissement des capacités intellectuelles et psychiques de l'individu. On distingue aujourd'hui deux tendances. La première, à laquelle j'appartiens, est surtout développée par les médecins et les para-médicaux. Elle repose sur la pédagogie, la thérapeutique et l'analyse. La seconde est plus axée sur le spirituel et la parapsychologie.
Obtient-on de réels résultats ?
Absolument. De nos jours, la société n'est plus un refuge. On assiste à un effondrement des valeurs traditionnelles. Le Dr Jean-Pierre Hubert, une autorité en la matière, avec qui j'ai eu l'occasion de travailler, s'efforce de faire reconnaître la sophrologie par le corps médical. Il y a dans la démarche des sophrologues un soucis de déontologie ainsi qu'une rigueur nécessaire à toute thérapie. On reconnaît l'arbre grâce à ses fruits et il existe un grand nombre de praticiens compétents à travers toute la France.
Quelle est la formation à suivre pour devenir sophrologue ?
Il existe deux cursus. Le premier, destiné aux médecins, s'effectue sur deux années et aboutit sur un diplôme de sophrologie médicale. Le deuxième, celui que j'ai suivi, dure deux ans également. Il repose sur l'étude de quatre cycles et débouche sur une série d'examens oraux et écrits, faisant référence à des cas traités par l'impétrant. Ce dernier doit ensuite soutenir un mémoire. Le sujet de ma soutenance était le suivant: "Sophrologie, voie thérapeutique et outil pédagogique". J'ai étudié à la Faculté Européenne de Sophrologie de Paris, avec les Docteurs Abrezol et Jean-Pierre Hubert. Ce dernier a d'ailleurs préfacé mon ouvrage "Vivons l'école autrement par la sophrologie".
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