Ghylaine Manet | Accueil du site
Formatrice en sophrologie, psychanalyste, psychopraticienne FF2P, certifiée EMDR Europe et hypnose Ericksonienne, auteure, conférencière
 Vous êtes ici > Accueil > Presse > Interview audio du Dr Jean-Pierre Hubert et Ghylaine Manet

Interview audio du Dr Jean-Pierre Hubert et Ghylaine Manet

Interview audio fait à Nouméa en 2006 du Dr Jean-Pierre Hubert et de Ghylaine, où le Dr Hubert souhaite un avenir sérieux à la sophrologie et où il dit avoir transmis son héritage sophrologique à Ghylaine Manet.

Écrit par Ghylaine Manet le 1 Mars 2025

Interview audio du Dr Jean-Pierre Hubert et Ghylaine Manet
Ecouter l'interview:

 

Bonjour docteur Jean-Pierre Hubert vous êtes le fondateur de l'école de sophrologie analytique, en quelques mots simple, qu'est-ce que signifie la sophrologie ?

 

J-P H : La sophrologie signifie la conscience humaine, une ouverture de vigilance, établir des possibilités, développer des possibilités de la conscience, de l'entendement, de façon à réaliser ce qu'on entend réaliser tant au point de vue social que thérapeutique.

 

On dit que vous êtes le père de cette discipline, qu'est-ce qui vous y a amené ?

 

J-P H :Non je ne suis pas le père de la sophrologie, j'ai contribué à la fondation d'une école dans les années 60, ce fut une ouverture très large, l'époque des années 60 c'est l'ouverture de la conscience.

Ce sont 2 choses : Une ouverture vers l'Orient, considérer de nouveau les pratiques de yoga, de méditation, avec également l'ouverture des écoles américaines de Californie qui étudie la conscience pathologique et ca c'est la source. De notre coté on en a fait une jonction et on en a créé une école qui s'est développée dès les années 1962 et 1965, c'est déjà ancien et l'École de Paris est arrivé en 1971 ainsi que l'école de Nouméa, tout comme l'École de Paris. C'est la même source, les programmes sont rigoureusement les mêmes et avec Ghylaine Manet nous fonctionnons main dans la main, les programmes sont les mêmes, la formation est la même. C'est pour ça qu'actuellement je suis à Nouméa afin de développer des cycles, recréer des cycles afin de développer la sophrologie.

 

Donc nous créons des cycles avec 2 conditions, la première c'est une sophrologie dite recouvrante, à base de suggestions, ce que je voudrais signaler c'est que l'on voit souvent relaxation. La relaxation est un outil mais ce n'est pas un but, c'est un moyen d'accès, l'erreur est de dire que la sophrologie égale relaxation et l'on voit ça très souvent. Donc le recouvrant, la suggestion qui va permettre d'améliorer des comportements et la partie analytique, car quand on améliore un comportement il y a d'autres conséquences, donc il était normal de ne pas considérer que la partie psychanalytique à proprement parler. Mais il est certain que la sophro analyse est un élément de base qui permet de gérer sur le fond. Lorsqu'on prend la responsabilité de quelqu'un, on peut traiter un comportement. Le comportement on l'a rapidement mais ce que l'on n'a pas rapidement c'est de résoudre sur le fond l'inconscient qui existe et le traite en conscience. C'est très bien mais lorsque l'inconscient n'est pas réglé le mieux possible on n'a rien résolu.

 

Cette discipline comment va-t-elle en France et en Nouvelle-Calédonie?

 

J-P H : Elle va bien en France avec une difficulté c'est qu'il y a beaucoup de sophrologues qui s'intitulent sophrologue mais qui n'ont pas la formation nécessaire. En France il y a un apport de multiples sous groupe qui sont honnêtes, et je n'attaque pas leurs bien-fondé mais qui n'ont pas la formation nécessaire, et ce que je crains c'est que la sophrologie soit plus ou moins banalisée. On y traite les névrose, on y traite les psychoses de façon trop rapide et dire que c'est faisable rapidement ça c'est une légende, c'est une désinformation, donc de notre côté nous tenons la route si je peux me permettre cette expression.

La formation est sur 5 cycles en France et il y a un examen car on ne peut pas donner de diplôme sans preuve, sans examen, il y a un examen pratique, un examen écrit et un examen oral ainsi qu'une thèse à soutenir, ce que l'on appelle le mémoire. De notre côté c'est très sérieux, de façon non banalisé et en France c'est parallèle avec l'école de Nouméa, c'est rigoureusement la même chose.

 

Que souhaitez-vous pour cette discipline ?

 

J-P H : Je lui souhaite un avenir sérieux et je dirais que cette discipline c'est un peu notre enfant, nous sommes 5 fondateurs, ce que je voudrais c'est que nous puissions passer le relais alors avec Madame Manet je sais que je l'ai passé, la sophrologie est une science très sérieuse qui s'établit maintenant depuis 40 ans et la sophrologie à un avenir à condition qu'elle demeure sérieuse.

 

Bonjour Ghylaine, quelles sont les bonnes raisons pour voir le docteur Jean-Pierre Hubert?

 

GM : Je viens voir le docteur Hubert parce que c'est une personne avec un esprit humaniste, d'une grande compétence, parce que c'est un des fondateurs de la sophrologie et qu'il a ouvert la sophrologie, la première sophrologie Caycedienne et qu'il a été un des collaborateurs de Caycedo jusqu'au 1985. Son ouverture vers l'analyse est très intéressante, la Sophro-Analyse dure de 2 à 3 ans.

 

Tout à l'heure Jean-Pierre a parlé de la foi qui l'a soutenu prendre un prêt de 40 ans et moi ça fait maintenant 26 ans en que je le connais et comme lui j'ai toujours la même foi, le même désir de me perfectionner, nous sommes toujours en supervision, en formation, dans ce métier, et avec Jean-Pierre il y a une collaboration très étroite et très riche, intellectuel, au niveau humain.

 

Jean-Pierre Hubert: Ce que je voudrais ajouter, c'est que l'école de sophrologie peut-être sous forme de groupuscule en France et très varié et de valeur différente alors qu'à Nouméa vous avez une unité et je rends hommage à Guylaine Manet qui travaille avec énormément d'ardeur et aussi de réussite, donc je peux prétendre que Nouméa a de la chance au niveau sophrologique et que l'avenir est réellement à vous.