Ghylaine Manet
Formatrice en sophrologie, psychanalyste, psychopraticienne FF2P, certifiée EMDR Europe et hypnose Ericksonienne, auteure, conférencière
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Emission radio RFO sophrologie en 2012

Écrit par Ghylaine Manet le 21 Juin 2025

Emission radio RFO sophrologie en 2012
Ecouter l'interview:

 

Vous retrouvez aujourd'hui, mardi, nous allons parler de la sophrologie, une technique contre le stress. On commence la semaine avec des bons conseils et astuces pour être zen. Vous vivez dans un rythme infernal, vous ne respirez plus, vous n'avez le temps de rien, tout vous pèse, tout va trop vite.

 

Vous ne vivez plus, vous êtes mal, vous ne savez plus comment faire, vous vous reconnaissez. Aujourd'hui, on vous apporte une solution, la sophrologie, avec mes invités, Guylaine Manet, psychanalyste, sophrologue diplômée de la Faculté européenne de sophrologie depuis 30 ans et formatrice depuis 12 ans sur le territoire. Bonjour, Guylaine.

 

Bonjour. Bienvenue sur l'un de ces premières. Le stress, c'est nécessaire ?

 

Le stress, c'est la vie. On ne peut pas s'empêcher de vivre sans stress. L'important, c'est surtout de maîtriser le stress.

 

Chaque individu est différent et ne réagit pas aussi bien devant le stress. Il y a un bon stress et un mauvais stress. Comment le gérer ?

 

Le bon stress, on le gère bien, mais le mauvais stress, on le gère avec une relation au corps et une pensée positive. Je ne veux pas dire que je suis fatiguée, mais je me mets en forme, par exemple, en respirant avec le ventre. En face de vous, Agnès, bonjour.

 

Bonjour. Vous êtes actuellement en formation de sophrologie à l'école de faculté européenne. L'asophro, vous l'utilisez au quotidien.

 

Ça change la vie ? Oui, tout à fait. Ça permet justement d'apprendre à mieux gérer son stress, à pouvoir être en capacité de positiver tous les événements, de se dire qu'on a la capacité en nous de trouver les ressources nécessaires pour avancer.

 

Alors, chers auditeurs, auditrices, vous souhaitez réagir sur l'asophrologie ? Un seul numéro, vous le connaissez, le 258-258. C'est l'un des films sans paraboles.

 

[Intervenant 2]

À la campagne, quand on déclenche, ça fait tout drôle, sans marque et touche.

 

[Intervenant 1]

En plein centre-ville d'Angers, il y a du danger sans la 3G. On ne sait plus s'ennuyer, on ne sait plus s'ennuyer. On ne sait plus s'ennuyer, on ne sait plus s'ennuyer.

 

[Intervenant 2]

Il s'est retiré dans le béret, en oubliant son blackberry.

 

[Intervenant 1]

Elle prend des cours de tcha-tcha-tcha, avec sa souris.

 

[Intervenant 2]

Ce soir, c'est moi qui sors, chérie, comme ça je promène un peu l'ordi.

 

[Intervenant 1]

On ne sait plus s'ennuyer, on ne sait plus s'ennuyer.

 

[Intervenant 2]

On ne sait plus s'ennuyer, on ne sait plus s'ennuyer. Que serions-nous sans connexion, à part des gens pleins de questions ? On vit maintenant tous en réseau, comme des animaux dans un zoo.

 

On est tous mous sans disque dur, on est tous nus dans la nature.

 

[Intervenant 1]

On ne sait plus s'ennuyer, on ne sait plus s'ennuyer.

 

[Intervenant 2]

On ne sait plus s'ennuyer, on ne sait plus s'ennuyer. T'entends plus les oiseaux chanter, c'est pas compatible USB. Avant la vie était basique, avant la vie était physique.

 

[Intervenant 1]

Donc on détend un soleil, mais c'est pas tout à fait pareil.

 

[Intervenant 2]

A qui le tour avec Julie Marie et vos questions, témoignages, réactions au 258, 258.

 

[Intervenant 1]

C'était Thomas Dutronc, on ne sait plus s'ennuyer. A qui le tour aujourd'hui, nous parlons sophrologie. Respirer c'est vivre, mais bien respirer c'est vital.

 

On en parle aujourd'hui avec mes invités, Guylaine Manet, psychanalyste, sophrologue diplômée de la faculté européenne de sophrologie depuis 30 ans et formatrice depuis 12 ans sur le territoire. Et Agnès qui est actuellement en formation de sophrologie à l'école de faculté européenne. Alors on ne sait plus s'ennuyer, on court après quoi ?

 

C'est important de s'ennuyer aussi non ? Oui c'est important dans la mesure où ça ne dure pas trop longtemps, parce que sinon c'est vraiment la déprime et là c'est grave. Et là il faut absolument trouver des moments où on peut profiter de ici et maintenant avec des sensations très agréables et travailler aussi avec la communication avec l'autre.

 

Parce qu'on s'ennuie, c'est peut-être aussi parce qu'on s'est privé de beaucoup de relations agréables. Alors nous allons parler sophrologie. La sophrologie, Guylaine, c'est quoi ?

 

C'est une approche particulière, une approche psychothérapeutique et pédagogique. C'est entre l'analyse comportementale, entre la psychanalyse et toutes les thérapies qui sont en médiation corporelle. La sophrologie c'est une ouverture de conscience, c'est une prise de conscience de ses mécanismes, de ses fonctionnements, souvent de ses mauvais conditionnements, conditionnements négatifs.

 

Je ne suis pas bien, tout va mal, les gens ne sont pas agréables, etc. Et sortir de cette espèce de vortex qui vous avale l'esprit au quotidien. Malheureusement.

 

Alors à qui la sophrologie s'applique-t-elle ? A toute personne qui a envie de progresser sur son chemin de vie, qui a eu des envies, des désirs, des objectifs et qui ne les ont pas réalisés. C'est aussi pour les enseignants, parce qu'ils sont vraiment en plein dans la problématique de l'enfant et de la transmission du savoir, la difficulté.

 

C'est avec toute personne qui demande, les personnes de santé, puisque la sophrologie va gérer le stress et les maladies dues au stress, les maladies psychosomatiques aussi, les maladies d'adaptation. C'est aussi pour tous ceux qui ont... Alors est-ce que c'est la maladie qui crée le stress ou le stress qui crée la maladie ?

 

Le stress, c'est la vie, c'est naturel. On est envahi de stresseurs, c'est-à-dire d'agents qui stressent, c'est-à-dire la pollution, la circulation, la violence de toutes sortes. Les médias sont des bons agents de stress, l'école, etc.

 

Non, les stresseurs, les agents de stress sont autour de nous. C'est à nous, en tant qu'individus, de réagir par rapport à cela. Par rapport à un bruit, par exemple, vous avez des gens qui ne supportent pas le bruit, d'autres acceptent.

 

Il y en a un qui va tuer l'enfant qui fait du bruit. Alors que beaucoup disent que c'est un enfant, c'est la vie. On va lui expliquer qu'il dérange les autres, mais on est capable de le faire.

 

Il faut s'adapter au stress. Alors comment est née la sophrologie ? Elle est née en Espagne avec Alfonso Caicedo qui est un neuropsychiatre qui faisait de l'hypnose et qui soignait d'abord par l'hypnose et qui a créé le mot sophrologie.

 

Sophrologie, c'est un mot fabriqué sur trois racines grecques, Sos, Phren et Logos, qui veut dire science de l'esprit serein, science de la sérénité, science de la conscience. Donc c'est pour se départir de l'hypnose classique. Je dis bien classique parce que nous, maintenant, nous avons une hypnose ericksonienne qui est très proche de la sophrologie.

 

L'hypnose classique, c'est celle pure et dure qui était celle de Charcot et qui est faite par des hypnotiseurs, des hypnothérapeutes qui sont maintenant de l'ordre de peut-être 4 000 en France. Ce sont des médecins en particulier. Donc c'est un médecin qui a initié la sophrologie.

 

Donc à ne pas confondre la psycho, la relaxation et l'hypnose. La psychologie, c'est l'étude des comportements. Donc déjà, une psychologie cognitive pour connaître un petit peu comment nous agissons et quel est notre tempérament, notre caractère, les modes de fonctionnement, les schémas de fonctionnement.

 

Mais l'hypnose, la sophrologie et l'hypnose sont très proches. C'est comme le nuage de Tchernobyl. Où est-ce que ça commence?

 

Où est-ce que ça finit? Parce que quand on est en conscience modifiée, si on est très profondément en conscience modifiée et qu'on a été un peu dissocié et qu'on a vécu quelque chose que le sophrologue n'a pas donné, là on est en hypnose. Mais quand le sophrologue dirige beaucoup plus la séance.

 

Alors Agnès, vous avez-vous découvert la sophrologie de quelle façon? En fait, j'ai découvert la sophrologie par le biais de lecture et en me disant que ce qui m'intéressait dans cette approche-là c'était justement de pouvoir gérer le stress en plein stress et d'être ici et maintenant. C'est-à-dire qu'on a trop tendance à se laisser déborder par les événements.

 

Effectivement, le stress c'est vital, c'est ce qui fait qu'on peut vivre mais c'est aussi facilement quelque chose qui nous envahit, qui nous dépasse. Donc pouvoir le gérer au quotidien, c'est essentiel. Et ici et maintenant, c'est de pouvoir profiter de ce qu'on a et ne pas se projeter dans un futur qui peut être très stressant.

 

Parce qu'on va dire et si il se passe ça, et si il se passe cela. Alors on projette des choses qui sont négatives et ne pas rester dans un passé qui n'est pas forcément positif aussi. C'est pouvoir s'appuyer sur nos propres ressources pour pouvoir s'épanouir et par le biais de petites techniques, déjà la respiration abdominale, pouvoir prendre le temps de se poser, s'ancrer, apprécier ce qu'on a autour de soi et pouvoir prendre conscience qu'on a en nous les ressources nécessaires pour avancer.

 

Alors nous avons une auditrice en ligne, Anita. Bonjour Anita. Oui, bonjour.

 

Bienvenue sur NCPremier.

 

[Intervenant 2]

Dites-nous.

 

[Intervenant 1]

Bonjour. Je vous écoute. Oui.

 

Et je voulais vous poser une question parce que je dors très mal. Oui. J'ai des insomnies, enfin je ne sais pas si on appelle ça insomnie.

 

Je m'endors très tard dans la nuit. Je voudrais savoir si la sophrologie peut m'aider à mieux dormir. À mieux dormir.

 

Guylaine. Oui, tout à fait. C'est une des applications de la sophrologie.

 

Alors madame, tout dépend. Il faut quand même que vous analysiez qu'est-ce qui se passe dans la journée, qu'est-ce qui vous empêche de dormir parce qu'on peut ne pas, moi j'ai fait déjà des conférences là-dessus, c'est important. C'est-à-dire qu'il faut savoir que d'abord éliminer, il faut savoir éliminer tout ce qui peut vous déranger.

 

Alors ça peut être le bruit, ça peut être la chaleur de la pièce, ça peut être le lit, etc. Et ensuite, voilà, le tempérament anxieux en général, donc il faut apprendre à respirer. Voilà.

 

Ah bon, alors déjà c'est toute une pédagogie. Et c'est le sophrologue qui peut vous apprendre en quelques séances justement à gérer votre angoisse. Et quelle est l'angoisse première, vous hiérarchisez ça.

 

Et puis si vous avez des choses qui vous perturbent, vous marquez sur un crayon, sur un papier avec un crayon juste sur votre table, vous vous dégagez. Il faut vous dégager de tout ce que vous ne pouvez pas faire. Le négatif.

 

Voilà. Et puis de tous les soucis que vous avez, vous faites une liste, voilà, là je dois faire ceci, je dois faire cela, etc. Et puis maintenant c'est fait.

 

Et ensuite, vous respirez avec le ventre absolument, vous prenez conscience de votre corps, bien allongé, détendu, et vous respirez et vous pensez à une chose agréable, c'est-à-dire peut-être un sourire d'enfant, peut-être que vous avez tout près de chez vous, peut-être votre jardin, peut-être un souvenir d'une plage, un îlot, et puis vous essayez de rentrer à l'intérieur. Ce qu'on peut l'appeler, c'est de la psychophrologie, c'est de l'autohypnose, c'est tout ce qu'on veut, mais dire là je commence à m'endormir. Et vous écoutez votre respiration, et vous êtes bienveillante avec votre corps, au lieu de vous agiter dans tous les azimuts, vous êtes là, calme, détendu, et vous respirez tranquillement.

 

Mais ce qui est important, c'est penser à ne pas trop manger le soir, ça dépend s'il y a de l'alcool, s'il y a d'autres phénomènes, ou bien si vous êtes bien sûr perturbé par votre conjoint, s'il y a des problèmes de violence avec l'enfant, la dos, etc. Evidemment, à ce moment-là, je vous conseille une musique, ou bien allez voir un sophrologue qui vous donne un CD qui tous les jours vous envoye. Je n'ai rien de grave, d'important, tout va bien, mais fais-moi, je crois.

 

Est-ce qu'Anita, vous avez déjà pris conscience de votre respiration ou pas ? Non. Donc c'est peut-être le but.

 

[Intervenant 2]

Déjà.

 

[Intervenant 1]

On va ensuite en parler. On va donner des techniques à l'antenne. Vous restez à l'écoute.

 

Merci beaucoup. Très belle journée. Au revoir, Anita.

 

Nous avons un auditeur en ligne. Eric. Bonjour, Eric.

 

[Intervenant 2]

Oui, bonjour.

 

[Intervenant 1]

Bienvenue sur NCPremier.

 

[Intervenant 2]

Oui, je voulais simplement savoir, quelles sont les formations qu'il faut faire pour être un sophrologue après le bac ?

 

[Intervenant 1]

Alors Guylaine, quelles sont les formations ? C'est-à-dire qu'après le bac, moi j'ai mon école, bien sûr. Il faut compter 2 à 3 ans.

 

Il faut compter 300 heures de formation. Ce sont quand même des sujets… Il y a la philosophie, avec la phénoménologie particulièrement du XIXe siècle.

 

Vous avez donc la caractérologie. Vous avez de la… Est-ce que ce sont des diplômes qui sont reconnus ?

 

C'est-à-dire que maintenant, c'est un nouveau métier. On a un syndicat des sophrologues professionnels à Paris. Il y a plus de 1000 personnes.

 

Il y a 30 écoles. Vous pouvez aller sur le site sophrologiefrancaise.com, l'annuaire des guides officiels de sophrologie. Et nous sommes reconnus de cette manière.

 

Nous sommes en train de faire avec le syndicat toutes les formalités pour faire reconnaître ce métier. Mais de toute façon, on est même remboursé par certaines mutuelles, par certains organismes. Aujourd'hui, les consultations sont remboursées ?

 

Certaines. Surtout, par exemple, pour les sages-femmes. Nous avons une sage-femme qui est sophrologue.

 

Il y en a une vraiment sur le territoire. Les autres peuvent faire de la sophrologie, mais ne sont pas sophrologues. Vous avez remarqué ?

 

Madame, s'il vous plaît. Comment ? Ça se pose aussi la question, parce que actuellement, les psychologues, ils ont une formation qui est reconnue par l'État.

 

[Intervenant 2]

Universitaire.

 

[Intervenant 1]

C'est universitaire. Et justement, la question qui se pose pour les sophrologues est de se séparer aussi. Nous ne sommes pas universitaires.

 

Moi, je suis professeur de philosophie et de lettres, alors je suis universitaire. Mais en fait, la sophrologie, ça fait 50 ans qu'elle existe, donc c'est déjà beaucoup. Beaucoup l'utilisent.

 

Elle est utilisée dans les centres cancéreux, parce que c'est très important de gérer le stress de la chimiothérapie, particulièrement. Elle est remboursée, ce que je vous disais, chez les sages-femmes. Elle est remboursée dans certains cas pour des accidents de voiture, etc.

 

Donc elle est reconnue, mais pas universitairement. Elle a pignon sur rue, quoi. Malheureusement, ce que je peux vous dire, n'importe qui peut se dire sophrologue.

 

Bien sûr, c'est là où il y a le bas qui plaise, mais là, vous pouvez vous reporter au syndicat, et vous n'avez qu'à mettre sur un moteur de recherche syndicat et annuaire de guide officiel, et là, vous ne trompez pas. Tous ceux qui ne sont pas là-dedans, ne sont pas reconnus. Voilà, il y a un guide.

 

Merci beaucoup, Éric, de nous avoir appelés. Bonne journée à vous. Nous avons Philippe en ligne.

 

Bonjour, Philippe. Bonjour. Bienvenue sur NC Premier.

 

Dites-nous. J'ai lu beaucoup. J'en ai bien appris, là.

 

Je suis conscient, voyez ? Oui. Oui, il n'arrête jamais.

 

Exactement, Philippe. Donc, c'est l'attitude que vous avez au quotidien. Oui.

 

[Intervenant 2]

Alors, moi, j'ai vu que j'ai lu beaucoup, M. Merci. Il y a des méthodes pour guérir les maladies, et puis pour guérir beaucoup de choses.

 

Oui. Surtout, avant de dormir, vous dites des choses, puis voilà, la nuit, la chose que vous avez dit, ça rentre dans le subconscient, puis ça y est, au bout de deux, trois semaines, vous répétez souvent chaque soir.

 

[Intervenant 1]

C'est ça. C'est la positive attitude. C'est la positive attitude.

 

Vous vous endormez positif, vous vous réveillez, vous êtes positif. C'est ça, Mylène ? Oui.

 

Oui, en fait, M., vous avez tout à fait raison. L'inconscient, il marche tout le temps. Donc, il faut nettoyer son inconscient, comme vous avez dit tout de suite, c'est très bien.

 

Il faut être optimiste. Je vais vous dire un mot, c'est-à-dire que quand vous dites, je ne développe plus de pensées négatives, eh bien, c'est tout faux. Parce que là, vous avez, l'inconscient est toujours là, ici et maintenant, donc il n'est pas dans le négatif, et tous les mots que vous employez sont des mots qui vont marquer.

 

Je ne développe pas des pensées négatives, eh bien, ça, c'est tout faux. Il faut dire, je développe des pensées positives. Et là, vous avez une phrase positive, et les mots sont positifs.

 

Et c'est très important dans l'inconscient, on ne retient que les mots, et pas du tout les négatifs. C'est-à-dire que si vous dites, ne casse pas au gosse qui est gentil, qui débarrasse la table, par exemple. Voilà une technique très importante pour l'éducation.

 

Allez, le petit gosse, il dit, oh, je viens débarrasser la table. Et la maman dit, bah oui, mais fais attention de ne pas casser les assiettes. Je peux vous dire qu'il la casse.

 

Parce qu'on a utilisé quelque chose de négatif, casser, c'est-à-dire ne casse pas, parce que c'est le mot casser qui tombe. Est-ce que c'est plus facile d'être dans le négatif que d'être dans le positif ? Bah oui, on est entouré de négatifs.

 

Pourquoi ? On est entouré de négatifs. Moi, je conseille de ne pas trop regarder les infos.

 

Vous êtes à peine sauté du lit que vous avez 50 morts, 80 je ne sais quoi. Ce n'est pas possible. Tous les matins, vous avez une bordée de cadavres et vous êtes impuissants devant toute cette misère humaine de la mort des enfants, la mort des femmes.

 

Donc, on est déjà dans le négatif. Déjà, on nous fiche la journée en l'air. Est-ce qu'on peut, Guylaine, soi-même, quand on est mal, quand on a des problèmes au quotidien, est-ce qu'on peut arriver soi-même à se dire les jeux positifs ou comprendre ce mécanisme ?

 

C'est compliqué quand même. C'est-à-dire que quand c'est trop lourd, on ne comprend plus rien parce qu'on est dans un puits, on est terriblement obscurci par tout ce que l'on vit. Mais là, il faut se faire aider.

 

Il y a un moment où on ne peut plus le faire tout seul. C'est-à-dire que quand vous êtes dans l'eau et que vous êtes en train de vous noyer, il faut au moins essayer de tendre la main pour que quelqu'un vous la prenne. Parce que si vous ne faites rien, vous coulez.

 

Donc, il y a un moment où il faut bouger. Alors, en cas d'urgence, on laissera votre site. Le sophrologue est là pour vous aider.

 

Mais au quotidien, on va répondre un petit peu à l'appel d'Anita qui nous a contactés. On va donner des exercices, des astuces au quotidien pour bien s'endormir, pour bien respirer. Alors, tous ceux qui nous écoutent, ils peuvent peut-être le faire.

 

Pas tous, bien sûr, parce que si vous conduisez, ce n'est pas possible. Mais ça ne fait rien. C'est-à-dire que vous mettez une main, par exemple vous mettez la main gauche sur votre poitrine et la main droite, je le fais avec vous, et la main droite sur le ventre.

 

Et la main sur la poitrine ne doit pas bouger. Par contre, la main droite sur le ventre doit sentir le mouvement de la respiration. Donc, vous, d'abord vous videz, vous videz, vous videz, vous soufflez, soufflez, mais pas un petit soufflé, pas un petit...

 

On n'y va, on n'hésite pas. Vous videz, videz tout ce qui vous dérange, tout ce qui vous ennuie. Allez, on le fait.

 

Vous videz, vous videz encore, vous videz tout ce qui vous dérange et vous sentez que le ventre se creuse et va presque toucher votre colonne vertébrale et la main gauche ne bouge pas. Et là, si vous bloquez votre respiration, à un moment, automatiquement, naturellement, le ventre va se gonfler. Vous laissez aller, le ventre se gonfle.

 

Voilà. Et voilà, vous avez... Et vous prenez...

 

Maintenant, vous inspirez. Et là, c'était un petit début. Et maintenant, vous inspirez avec le nez.

 

Vous inspirez tout l'oxygène dont vous avez besoin pour votre corps, pour vos cellules. Vous inspirez et vous sentez que vous faites du bien à votre corps et à vous-même, à votre cerveau, à vos neurones. Et vous expirez maintenant par la bouche, par la bouche.

 

Vous videz, vous videz, vous videz, vous videz, vous creusez, vous creusez, vous creusez au maximum. Et là, automatiquement, l'air va revenir. Je peux vous dire que tout le monde dans le studio est en train de respirer.

 

J'espère que vous le faites aussi à la maison. Alors qu'on comprenne bien, Guylaine, on a tendance à respirer avec les poumons, avec le haut. Et ça, c'est l'erreur parce qu'il faut aller chercher le souffle en bas.

 

Donc, on arrête. On respire, bien sûr. On met la main pour bloquer et on va chercher la respiration dans le bas.

 

C'est ce que font les comédiens sur scène. C'est ce que font beaucoup de personnes, même à la radio, à la télé, C'est très important. Alors, tous les auditeurs doivent le savoir.

 

C'est que, par exemple, quand ils sont le matin dans leurs embouteillages, au lieu de s'énerver, ils disent c'est pas possible, c'est pas possible, je vais être en retard, qu'est-ce qu'il fait, etc. Et vous, là, vous vous baissez et vous respirez parce que, de toute façon, ça n'avancera pas. Celui qui est devant vous ne vous entend pas.

 

Le feu rouge ne va pas vous obéir et vous serez en retard de toute façon. Mais, par contre, votre corps va suivre et vous allez souffrir de toutes ces mauvaises hormones, l'adrénaline, le cortisol que vous envoyez et c'est très mauvais pour votre santé. Est-ce que ça sera un automatisme, après ?

 

Parce que si on a l'intention... Alors, question, est-ce qu'un bébé respire par les poumons ou respire par le ventre ? Quand il n'est pas stressé, il respire par le ventre.

 

Dès qu'il est stressé, malheureusement, ils entendent tout. Si le stress, c'est au tour. Donc, Agnès, il faut retrouver la respiration du bébé.

 

Et c'est la pré-respiration. Et c'est ce qu'on oublie. On a tendance...

 

Quand on respire, on a une respiration haute, bloquée, effectivement, au niveau des poumons. Ça veut dire qu'on est bloqué. Et de pouvoir libérer avec le ventre, ça va permettre de refaire circuler l'énergie vitale dans le corps.

 

Donc, ça, c'est essentiel. Donc, ça, Agnès, ça s'apprend progressivement. Ça s'apprend progressivement, mais c'est vrai qu'après, ça devient un automatisme et automatiquement, dès qu'il y a un stress, pouf, on va respirer volontairement avec le ventre pour libérer l'énergie.

 

Donc, Anita, on lui conseille de s'allonger pour s'endormir et de respirer avec le bas ventre. Et progressivement, ça va être un mécanisme qui va se mettre en place et ne pensera plus. Et on peut le faire aussi quand on est au bureau.

 

Des fois, on n'est pas toujours chez soi allongée. On peut très bien, déjà en posant les pieds bien à plat au sol pour être ancré, pas tout tordu sur sa chaise, le plus à l'aise possible, bien au fond de son fauteuil, bien droit. Et on prend le temps de faire cette respiration abdominale profondément plusieurs fois.

 

C'est ce que l'on fait également quand on chante. Quand on chante, c'est la technique qu'on utilise également. C'est la bonne technique.

 

Nous avons retrouvé Philippe que nous avions perdu. Philippe ? Oui ?

 

Oui, vous êtes de retour. Dites-nous. Pour la déprime.

 

Guylaine ? Oui, pour la déprime, c'est très important parce que vous allez transformer votre négativité Neutraliser ce négatif et ensuite positiver. Il faut apprendre ce chemin là.

 

Tout ce qui est négatif, ça ne convient pas. On peut toujours tourner et trouver une solution, une issue, une situation. Il suffit de prendre du recul.

 

Prendre du recul à l'extérieur et voir qu'est-ce qu'on pourrait faire si on était quelqu'un d'autre. Merci beaucoup. Respirez.

 

Merci beaucoup. Bonne journée. Positiver, c'est très bien.

 

Merci beaucoup. On va aider les parents qui sont nombreux à nous écouter, qui ont des enfants et là, c'est le stress total. Je trouve qu'on rentre dans un stress, on ne s'en rend pas compte peut-être, où l'extérieur nous lance des messages.

 

Comment aider aujourd'hui les papas, les mamans qui sont eux-mêmes stressés dans leur travail, qui arrivent à la maison, qui sont stressés par les enfants et là, ça explose quoi. Comment les aider ? Déjà en étant à l'écoute de son enfant.

 

Parce que c'est vrai que de toute façon, comme le disait tout à l'heure Guylaine, ce n'est pas parce qu'on va s'énerver que les choses vont s'améliorer. Au contraire. Exactement.

 

Parce que plus le parent va perdre patience, plus l'enfant va manifester soit des troubles, soit un comportement qui va encore plus agacer. Donc il faut prendre le temps de se mettre à sa portée et de pouvoir voir avec lui ce qu'il peut poser problème. Des fois, l'enfant est assez stressé dans sa journée aussi.

 

Il a vécu des déceptions, il a vécu des peurs, il a vécu ses propres petits pépins dans la journée. Et c'est bien de faire un petit sas, de pouvoir parler avec lui, de faire le point sur ce qui n'a pas été. Donc ça, ça libère déjà et ça permet de moins prendre les choses à cœur et de ne pas s'essayer d'envahir par un comportement qui manifeste tout simplement un mal-être.

 

On ne parle pas assez aujourd'hui. Je pense que la parole est primordiale. C'est primordial.

 

Alors pour les parents, c'est les parents qui amènent le stress aussi aux enfants. Et donc là, ça explose. C'est ce qu'on dit.

 

Alors comment on les aide ? On parle, on décompresse, on respire. Oui, puis on apprend aussi en tant que parent à protéger son enfant.

 

Le monde d'un adulte n'est pas celui d'un enfant. Que les parents vivent des problèmes d'adultes avec tout ce que ça peut être au niveau du travail, de la vie personnelle, etc., ça ne regarde qu'eux. Ils n'ont pas à subir à leurs enfants leur propre stress.

 

Alors j'ai envie de dire, c'est facile à dire, vu comme ça, effectivement, c'est vrai. Mais quand on a le nez dedans, on ne s'en rend pas compte. Bien sûr.

 

Et là, il faut se faire aider. En même temps, on a eu la même éducation, une éducation négative, une éducation de punition. Moi, je suis psychanalyste aussi.

 

Et donc, j'entends des gens parler de leur enfance. Eh bien, ils se souviennent quand ils ont reçu une taloche ou bien ils ont su « mais t'es nul, t'es complètement nul, on ne fera jamais rien de toi ». Et nous recommençons, nous produisons les mêmes conditionnements.

 

Donc, il faut absolument s'arrêter sur ce point-là, c'est-à-dire dire « bon, écoute, tu as eu 10, eh bien, c'est très bien ». Au lieu de dire « ah, t'aurais pu avoir 15, non, c'est très bien, tu as eu 12, bon, eh bien, écoute, l'autre fois, tu avais 10, et puis après tout, ça dépend aussi du sujet, ça dépend aussi de l'ensemble de la classe, ça dépend de beaucoup de choses ». Donc, toujours favoriser le progrès et non pas stigmatiser à chaque fois, mais franchement, je ne sais pas ce qu'on fera de toi, etc.

 

Et en même temps, je sais aussi une importance, j'ai écrit « Vivons l'école autrement » par la sophrologie qui est beaucoup distribuée sur le territoire depuis 20 ans, je l'ai écrit quand je suis arrivée. Eh bien, dans les écoles, il y a énormément maintenant, enfin de plus en plus, de groupes de sophrologues, pédagogues qui…