Ghylaine Manet
Formatrice en sophrologie, psychanalyste, psychopraticienne FF2P, certifiée EMDR Europe et hypnose Ericksonienne, auteure, conférencière
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Conférence Hypnose et Thérapies Brèves en septembre 2010 à St Malo

Écrit par Ghylaine Manet le 3 Juillet 2025

 

Texte de la conférence (30 premières minutes)

[Intervenant 1]
Vous êtes là pour ça, pour vivre, vous allez le vivre, oui, c'est ça, parce qu'il y a marqué à peu près le début, c'est là. Alors, il va être, ne vous tracassez pas, vous vous laissez aller, j'en profite, parce que j'en arrive, alors je suis pas rentrée dans le fond, j'ai un petit problème de nez, et en fait, ne vous tracassez pas, parce que j'ai un site, et vous pouvez avoir l'intégralité du compte sur le site. Alors, le site, il y a le site de l'Institut, l'Institut de l'OMEA, du Pacifique, c'est-à-dire, il n'y a pas de...
 
Alors, ça c'est OW, quoi, hein, bien sûr, Institut, le trait d'union normal, le 6, le trait d'union normal, Institut, Milton, Erickson, Relié, il faut laisser la porte ouverte, parce que les gens vont dire que c'est clos. Non, non, il n'y a pas. Alors, on met les gens...
 
Institut trait d'union, Milton, Erickson, point com, et mon site personnel, c'est Guylaine Manet, point com.
 
[Intervenant 2]
Guylaine avec un I ou un M.
 
[Intervenant 1]
Guylaine Manet, j'ai acheté... c'est la difficulté, hein, d'acheter un M, c'est un I. Un I, comme la laine, à tricoter.
 
Je viens de ressortir un livre, qu'il y a une quatrième édition, qui s'appelle Respirer la vie, qui est chez Satas, là, en bas. J'en ai fait quelques exemplaires, et ce n'est que des exemplaires de la quatrième édition que j'ai arraché à l'éditeur, mais qui, en fait, les... ...
 
Alors, pour mon adresse mail, c'est aussi Guylaine Manet... ... Non, non, il n'y a pas d'S, justement.
 
Ah, ben oui, mais ça, ils en font tous, c'est normal.
 
[Intervenant 2]
Guylaine Manet, on a seulement...
 
[Intervenant 1]
Ah, on a seulement Wanado.fr. ... Tout ça. Alors, il y a deux sites.
 
Alors, je répète, il y a deux sites...
 
[Intervenant 2]
... Bon, ben, ça c'est bien.
 
[Intervenant 1]
Votre part inconsciente va bien enregistrer les messages, et quand vous en aurez besoin... Alors, je répète, www... ...
 
... ... Mon propre site, c'est guylainemanet-.com.
 
Et mon mail, c'est guylainemanet, toujours lié, toujours avec le Y et sans le S. Ah, j'ai dit le S, d'ailleurs, on va le voir. Puisqu'on le dit, on l'a.
 
On éclose tout ce qu'on dit. Pas de S, il y en a. Pas de S, il y en a.
 
Oui, oui, c'est pas commencé, on fait le terminé. C'est la... on appelle ça une mise en bouche.
 
C'est une mise en bouche. Voilà. Une petite mise en bouche, et pas trop lourde, parce que ça va nous apposer.
 
Et mon livre s'appelle « Respirez la vie, tout simplement ». Tout simplement. Pour réciproquer les sujets.
 
Bon, et on l'a dit qu'on répète nos numéras, hein, voilà. Mais, je suis parisienne, et j'ai passé mes six premières années à Saint-Malo, par des cordières à côté. Ça, c'est à propre.
 
Je connais Saint-Malo, mais c'est de l'histoire très ancienne. Bon, mon parcours, si vous voulez mon parcours en attendant que je les arrive. Je suis professeure de philosophie et de lettres modernes.
 
Je suis en retraite. Bien sûr, vous voyez comment je suis. J'ai pas de comptant.
 
Mais depuis 80, je travaille... J'ai découvert la sociologie avec le docteur Jean-Pierre Hubert, de l'école analytique. Et donc, j'ai fait de l'analyse, de l'analyse de ce théma.
 
Et depuis 80, j'ai fait du bénévolat dans les écoles, dans l'inspiration des relations en bénévolat, jusqu'à ma retraite. Si je vous marquais, vous allez savoir mon âge. Mais enfin, j'ai ensuite...
 
J'ai 19 à l'année A. Une année A, parce qu'à l'époque, on parlait de l'année A. On dit encore.
 
Et, vous savez, 10 ans. Et c'est l'orientation, vous allez le voir un petit peu ici, analytique. La sociologie analytique et comportementale.
 
Et si vous lisez mon livre STLM, vous avez compris que c'est pas la sociologie typique. C'est pas la sociologie comme ça. C'est une sociologie active, dynamique, efficace.
 
Et c'est pas très zen. C'est pas la zénitude. C'est autre chose.
 
C'est la prise de conscience, le maître de conscience. Et après, j'ai découvert l'hypnose. Et je me suis rendue compte que l'hypnose et la sociologie, c'était un peu de chose fraîche.
 
Je sais pas où on se retrouve quand on se retrouve modifié. Et ça, ça progresse. Alors, finalement, j'ai fait du PNZ une semaine.
 
Ça me va très bien. Et depuis un an, j'ai certifié l'UMDR Europe. C'était la formation de Servant Schreber.
 
Et donc, il y a un livre sur le couple que j'ai fait, etc. Et qui va mettre en application la sociologie pour la relaxation. L'hypnose pour l'ouverture de l'imaginaire.
 
L'UMDR pour les traumatiques. Tout ça mélangé. C'est la boîte à outils.
 
Et on ne prend que juste ce que le sujet demande. C'est pas à nous de faire. Ce sont les patients qui arrivent avec leurs problèmes.
 
Et leurs souffrances. Et qui veulent être vite libérés. Vite libérés.
 
Tu sais pas commencer encore. Non, non. On va commencer bientôt l'ordre.
 
Voilà. On a posé. On en profite.
 
C'est bon. Pas de curiosité. Ok.
 
C'est bon. Alors, je commence. Bien.
 
Alors, c'est donc un cas que je vais vous présenter. C'est ce qu'on voit là. Voilà.
 
Ah bon. Ah, bonjour. J'ai envie de venir me voir.
 
Donc, j'ai appris la technique du compte thérapeutique avec Jean-Claude Espinoza. Donc, le directeur de la confédération en ce moment. Et qui est, qui est, qui travaille à Maisons-la-Romaine.
 
Je l'ai appris avec Patrick Belet. Et qui travaille ici également à Biarritz. Avec Frédéric Honoré.
 
Qui va ouvrir en juin. Juin 2011. Le gros vrai, hein, 2011.
 
Voilà. Alors, Jean-Claude Espinoza vient à l'OBA. Pour former.
 
Donc, il est propriétaire. Et donc, et avec lui, je travaille maintenant en formation. Et donc, je forme les professeurs de santé au compte thérapeutique.
 
Voilà. Bon, ça me va bien parce qu'en étant professeur de philosophie et de lettres. Vous pensez que la métaphore, c'est ce que j'écris toute ma vie.
 
Voilà. Et j'écris également des poèmes et des romans, etc. Voilà.
 
Le compte thérapeutique. Ça y est, nous sommes dans le compte. Et je pense qu'on peut peut-être fermer la porte dans ces cas-là.
 
Je ne sais pas si c'est possible. Merci beaucoup. Non, parce qu'il faut qu'une porte soit ouverte, fermée.
 
Voilà. La charrette. Le compte thérapeutique et le deuil.
 
Le cas. Pierre-Olivier, naturellement, c'est anonymé. Mais il a un prénom double.
 
J'ai conservé le prénom double avec, si vous voulez, un petit claveuil au symbolisme, le règne minéral et le règne végétal. Et vous verrez ça a une importance dans le compte. Soixante ans, j'ai aussi anonymé.
 
Enfin, disons la soixantaine. Obsédé par le passé et la mort. Vous le voyez.
 
C'est bon. Et la mort de sa première femme il y a quinze ans. On pourrait dire que c'est une dépression post-traumatique.
 
Ou ESPT. Aujourd'hui, je ne sais pas si, devant cet homme, j'aurais pris l'hypnose médicale. Peut-être que j'aurais pris le MDR. Mais enfin, les deux sont aussi bons l'un que l'autre. Ça dépend aussi de notre intuition. Et ça dépend aussi de la relation thérapeutique qu'on a avec l'autre. Et de sa demande.
 
S'il dit l'hypnose. Oh non, l'hypnose. Oh là là, ça me fait peur.
 
Oui, pourquoi? Parce que vous êtes allé voir la foire. Vous avez vu un hypnotiseur de foire qui a mis le petit bonhomme comme une barre de fer.
 
Eh bien, justement, c'est ça. Bon, alors. Là, ça y est, on va fermer la porte.
 
Alors, et le MDR. Ah, c'est intéressant le MDR. Parce que c'est nouveau. Comme c'est nouveau, on peut goûter. Et donc, c'est intéressant.
 
Alors bon, peut-être que je saurais ça. Mais là, je ne connaissais pas le MDR. C'est un cas que j'ai traité il y a deux ans. Mais qui est tout à fait intéressant.
 
Vous allez voir. Alors, dépression. On aurait dit dépression.
 
Mais je ne suis pas médecin. Et je n'ai pas des étiquettes sur les gens. Vous savez que quand on travaille, il faut toujours travailler, comme on l'a dit ici encore, la partie saine.
 
Le moi sain. Même avec des gens qui sont états limites. Il faut bien dire.
 
Bon, on ne va pas passer avec la partie névrotique ou la partie psychotique. Il y a bien un moi sain à un moment. Vous êtes là ici et maintenant avec moi.
 
Oui. Bon. Alors, est-ce que vous m'entendez?
 
Oui. Non. Vous ne me voyez pas.
 
De l'arbre là. Parce que j'ai un psychotique qui vient. De l'arbre là qui est en face de moi.
 
Il me voit. Bon. Vous me voyez d'où?
 
Alors là. Bon. On ne fait pas ça.
 
Alors, on ne fait pas du gnose là. Bien sûr. Là, il était tout à fait.
 
Il avait un moi sain. Donc, accident de voiture. Les circonstances du drame.
 
Accident de voiture. Sa femme décède. Il est sauvé.
 
C'est-à-dire qu'en fait, on l'a emmené. Il ne savait pas très bien où était sa femme. Il a eu un coma.
 
Bon. Il n'a pas assisté à l'enterrement. C'est très important pour le bébé.
 
Il a dû subir des opérations multiples. Il a fait environ deux ans d'hospitalisation. Et il avait deux enfants qui ont échappé à l'accident.
 
Ça veut seulement dire qu'ils n'étaient pas là ce jour-là. Ils n'étaient pas dans l'accident. Un an après le drame.
 
Un an seulement. Et ça, c'est très important. Il se maria avec une jeune femme.
 
Dont il eut deux autres enfants. Pour vous dire, la jeune femme avait l'âge de ses deux premiers enfants. Vous voyez qu'il y a une différence d'âge importante.
 
C'est aussi important. Il a eu un sentiment de culpabilité. Et les deux premiers enfants lui en ont beaucoup voulu.
 
De se remettre tout de suite avec une femme. Pour oublier. On le conçoit tout à fait.
 
Donc, son malaise. Il est au bord du divorce. Comme moi je fais de la thérapie de couple.
 
Il vient pour ça. Son couple va mal. La communication est coupée avec ses enfants.
 
J'ai reçu aussi l'enfant tout seul. Un des enfants. Qui manifestement souffrait beaucoup du manque de communication avec son père.
 
Sa femme ne comprend pas son peu d'investissement dans la vie familiale. Il ne fait strictement rien dans la famille. Il a tous les droits.
 
On pourrait dire qu'il est macho. Mais c'est pas ça. C'est bien sûr qu'il l'est.
 
Tout à fait. Enfin, qu'il ne l'est pas. Alors.
 
[Intervenant 2]
C'est pas ça. On n'en est pas là.
 
[Intervenant 1]
Moi, de toute façon, ça me dégage qu'il soit macho. Il m'intéresse. La femme, elle était un peu dans ce genre.
 
Ah oui, mais il ne fait rien. Il ne fait pas des tâches ménagères. C'est pas tout à fait pathologique ça.
 
Nous, on aurait beaucoup de travail. C'est déjà pas mal. Mais l'enfant, il aurait beaucoup d'investissement.
 
Alors, il se décide à consulter. Bon. Voilà ce qui.
 
Je vis comme coupé du réel. En arrière-plan, mon autre vit. Alors.
 
Vous voyez, j'ai dédoublé cet arbre. Et ça, c'est très intéressant. Parce que vous voyez, cet arbre-là.
 
Ici, il a des racines. Il est resté dans la terre. Et on voit bien que ça.
 
C'est moi qui le dit. Je ne sais pas si vous le voyez. Ici, vous voyez, c'est à l'infini.
 
En fait. Il y a la vie derrière, etc. Tandis que là, il y a le cadre.
 
Pour moi, comme j'ai fait ça. J'ai symbolisé ça. En pensant que finalement, il s'est mis dans un cadre.
 
Bon. Je vais me remarier. Je vais avoir des enfants.
 
Tout ça, ça va aller très bien. Allez. C'est bon.
 
Je continue à marcher. Et surtout, c'est quand même un petit peu rigide. Entre guillemets.
 
Parce que bon. Assez dur. Et surtout, très volontaire.
 
Très volontaire. Et je veux. Puisque je veux.
 
Je peux. Puisque je peux. Je veux.
 
Comme vous voyez, quoi. Il n'en sort plus. Et finalement, ça donne une espèce de rigidité qui ne s'est pas arrangée avec les problèmes qu'il a eus.
 
Les séquelles qu'il a eues dans sa vie. Donc, ici, vous voyez, il est bien coupé du réel. Alors, on pourrait bien dire schizophrène.
 
Coupé du réel. Mais ce n'est pas ça non plus. Vous voyez, c'est tout à fait complexe.
 
Plus on écoute les patients, plus ça devient complexe. On ne va pas se mettre dans le DSM 4. Parce qu'autrement, on est perdu.
 
Là, je suis avec quelqu'un qui a seulement envie d'être débarrassé de cette souffrance terrible d'être coupé en deux. Et là, vous voyez, il dit lui-même qu'il n'a pas de racines. On va voir peut-être cela.
 
Deux vies trop lourdes pour moi. Je me sens dénouvé. Là, vous voyez, le cadre avec son petit attaché caisse qui va très bien avec la rigidité et la persona, si vous voulez, c'est à dire l'heure sociale.
 
Je vais bien. Je suis bien. Et allez, on continue le chemin comme ça.
 
Sauf que le chemin, ça ne marche pas comme ça. Il y a une souffrance qui s'installe. Et surtout, surtout pour les autres aussi.
 
Parce qu'il n'est pas là. Il n'est pas là. Et quand vous le voyez, en fait, c'est ça qui se passe.
 
C'est qu'il vous regarde avec ses yeux inquisiteurs. Mais alors de dire mais qu'est-ce que vous allez, vous allez manger à quelle sauce là? Voilà, bon, tout à fait dubitatif, dans l'expectative et très vite.
 
Vous savez, il y en a comme ça qui sont très vite dans le point de s'échapper rapidement. Très bien. Et on ne la voit plus.
 
Donc, il faut faire très attention avec lui. Vraiment, c'était comme du vert. Les émotions.
 
Les émotions, je n'aurai pas donné assez d'amour. Il est tout à fait conscient alors qu'ils sont demandeurs, c'est à dire il parle là de ses enfants. Les deux, c'est du premier mariage, donc, issus de la femme qui est décédée.
 
Et les deux jeunes, il y a un grand écart, qui là sont en demande d'amour. Il est aussi en demande d'amour, mais ce n'est pas tout à fait la même personne. Quant à la femme aussi, elle est tout à fait triste au début, en demande d'amour également.
 
Et là, vous avez cette impression qu'il ne peut rien donner de toute façon. Et il se bloque dans un besoin, dans une attitude de retrait. J'ai l'impression d'être réfrigérée, vous l'avez ?
 
Oui, c'est ça, réfrigérée. Je dois vous dire que moi aussi j'avais cette impression, parce que la difficulté de lier ma communication avec cet homme, qui de toute façon se dit aussi, j'ai beaucoup souffert, alors maintenant vous me fichez la peine. C'est tout à fait ça.
 
Au niveau des émotions, je suis dans une bulle hermétique. On le sentait très bien en retrait quand ils en parlaient. Quand on a cette observation du comportement verbal et non verbal, on voit très bien à qui on s'adresse et les limites de notre propre thérapie.
 
Je ressens de la culpabilité. L'espoir, c'est ce qui me fait défaut. Je vis sans espoir et je regarde les autres vivre.
 
Et je me suis coupée de mes enfants et j'ai perdu la capacité de vivre. Vous verrez que dans le conte, j'ai utilisé tout ça. Vous allez voir.
 
Je suis comme un château fort, ni noir, ni lumineux. Ce sont les paroles du patient, car évidemment l'intérêt, c'est toujours quand il parle, de noter toutes les métaphores. Il faut être dans l'anamnèse d'une grande précision, d'une grande précision.
 
Toutes les métaphores ne vont pas nous servir. Pour moi, et ça c'est tout à fait personnel des éditos littéraires, on parle d'un champ sémantique et signifiant que quand il y a trois éléments qui se recoupent pour que ça fasse vraiment un champ. Autrement, on a beaucoup de métaphores, surtout prises aussi dans la vie quotidienne, ce qui se dit à la télé.
 
Il y a tout un mélange, on est un peu une tête de résonance. Et là, c'est à nous de choisir ce qui va être tout à fait signifiant et porteur d'un mouvement, d'une dynamique. Donc, à l'intérieur, j'ai gardé ma vie et mon autre vie n'a pas de racines.
 
C'est pourquoi tout à l'heure, j'ai utilisé l'art. Mais l'art, il y a dans beaucoup d'endroits, dans beaucoup de cultures, on utilise l'art. L'art, c'est fondamental.
 
L'arbre de vie, même de la cabane, ça va très loin, l'arbre qui a ses racines. Et avec des exercices d'enracinement que l'on fait aussi, qui sont des exercices bioénergétiques. Ça n'en est pas fait avec l'humain.
 
Et autrement, dès qu'on dit je n'ai pas de racines, eh bien plantez-vous là, enracinez-vous dans le sol et à ce moment-là, vous allez ressentir cette force vitale avec cette énergie qui vient de la terre et qui vient du ciel. Et vous travaillez sur le tronc, sur les branches, les branches des arbres, l'arbre qui porte ses fruits. Vous savez que la personnalité, c'est le fruit de l'arbre.
 
Donc, c'est très important, la personnalité, c'est le fruit. Elle est faite des racines, avec les tempéraments, les caractères, qui sont héréditaires et tout, l'acquis, va faire une personnalité. Et c'est le fruit, le goût du fruit qui va donner la personnalité même, qui est unique et irremplaçable.
 
Ça ne veut pas dire qu'on soit irremplaçable, parce que les cimetières sont pleines de gens qui se croyaient irremplaçables. Vous savez, ce n'est pas tout à fait là, c'est l'unicité de l'être. Donc, j'ai voulu tourner la page et j'ai fait le contraire, je n'ai pas fait mon deuil.
 
Voilà, il a donné clairement la demande. J'ai une carapace, elle tient les morceaux, je peux vivre sans les autres, en totale indifférence. Là, j'ai travaillé un petit peu.
 
Personne n'est jamais seul et on se fait toujours avec l'autre. Donc, on a travaillé quand même là-dessus, parce qu'il était assez raisonneur. Et il fallait quand même aussi avoir, on avait un peu d'ascendement à ce niveau-là, au niveau de la parole raisonnante, raisonnable.
 
Et alors, pas de passion, pas de passion. C'est difficile de vivre sans passion. Vous savez, la plupart du temps, dans mon cabinet, je leur demande surtout pour les vacanciers, trouvez-vous une passion, ne serait-ce que faire de la tapissine, un peu de tout, mais c'est pas superbe, et puis faire des passions qui expriment, c'est pas des passions à courir, courir 30 kilomètres, non, c'est des marathoniennes qui sont comme ça et qui sont très mal.
 
Non, c'est pas ça, c'est la passion qui exprime, c'est le goût, la joie de vivre, le mouvement et la création. Donc, pas d'envie, pas d'envie. J'ai mes petites habitudes et je vague avant.
 
Et c'est là que j'ai repris, c'est ce que j'ai repris, je vague avant. En effet, il vague avant parce que de toute façon, on dirait que c'est pas une femme, mais je picorne, une femme picorne, je picorne, c'est pas une femme, mais c'est ça qu'il faisait. Il passait de sauter comme ça, un petit peu surtout, à un femme.
 
J'ai besoin de m'isoler, c'est très important ça. Alors, les points d'appui pour la construction, on a jusqu'à quelle heure?
 
[Intervenant 2]
Jusqu'à 8h45.
 
[Intervenant 1]
Bon, parce que le compte, ça dure 20 minutes. Donc, les points d'appui pour la construction du compte, la difficulté de se mettre en mouvement, d'agir, le problème de communication, l'isolement et le défaut d'investissement qui était très important, l'absence d'espoir, la maladie, la mort, et une enfance à la compagne qui m'a servi pour faire le tissage du compte. Alors, les éléments du personnage, les éléments du compte, je vais vous laisser cela, c'est trop, voilà.
 
Je pense que maintenant, ça serait intéressant que nous passions à l'écoute du compte, et qu'ensuite, nous expliquions la suite. Comme ça, vous aurez au moins le plat essentiel, c'est-à-dire le compte. Sinon, je vais me parler pendant trois heures et on aura oublié le compte.
 
Donc, nous allons, voilà, nous allons, si vous le voulez bien, nous mettre dans l'esprit d'écouter le compte. Comme vous savez, je l'ai dit tout à l'heure, mais je le redis, parce que peut-être que d'autres étaient en train de penser à autre chose, et je me suis peut-être rendue sale de quelle heure il est, il est peut-être en train, il est à quelle heure, et ils ont peut-être oublié que j'ai dit que ne vous inquiétez pas pour le compte, il est sur le site. Vous aurez l'intégralité du compte, n'est-ce pas?
 
Voilà. Alors, si vous le voulez bien, vous pouvez vous intéresser, comme vous le savez déjà, vous avez déjà cette habitude, comme lui, il avait déjà cette habitude, car il avait fait de l'auto-hypnose avant, et j'ai eu quelques séances d'hypnotisme, parce que vous savez qu'on ne peut pas démarrer sans avoir le lieu sûr. Très important, le lieu sûr.
 
En psychologie, c'est le paysage agréable, en EMDR, c'est le lieu sûr, en hypnose, c'est le chef place. C'est-à-dire que si on ne commence pas une thérapie, si on commence une thérapie sans se préoccuper de ce lieu sûr, de ce paysage agréable, je ne sais quoi, c'est pas facile de l'avoir toujours, il y a un peu un travail d'intermédiaire de croissance quelquefois avec ça, et le lieu sûr le plus sûr, quand les gens n'ont pas de lieu sûr, ils sont embattés, et je leur dis, alors, si vous n'avez pas de lieu sûr ici, est-ce que vous vous sentez en sécurité ? Ah oui, très bien. Est-ce que ça vous plaît ?
 
Ah oui, j'aime bien cette couleur, le cabinet, je l'aime bien. Et puis j'aime bien la vue, la mer, les cocotiers, la piscine, c'est formidable, les fleurs de toutes sortes, les roses de sable, les bougaliers, c'est magnifique. Et là, avec le mur qui nous protège, je suis en sécurité.
 
Alors, cette chose-là, c'est très important, cette parole-là, parce qu'elle est double, parce que s'il vous dit qu'il est en sécurité dans le lieu, il ne sait pas qu'il est en train de dire qu'il est en sécurité avec moi, et bien c'est pourtant l'essentiel, c'est d'abord d'être dans la relation thérapeutique, donc c'est très important la relation thérapeutique, sinon ça n'avancera pas, et il vaut mieux passer deux séances à faire vraiment ce travail-là, et après on est sûr. J'espère. Mes enfants, ça va, tout va bien.
 
Alors, nous avons donc ce lieu sûr, je ne vous dis pas de prendre votre lieu sûr, mais si vous voulez, vous pouvez le prendre. Je n'ai pas appris par cœur ce qu'on apprend, parce que ça n'a aucun intérêt pour un autre, pour un autre cas, et donc, je vais vous le dire, vous pouvez le prendre, et ce que vous avez envie de faire, dans ce lieu.