Débat sur la sophrologie animée par Ghylaine Manet en 1998 - Librairie 4z'arts
Écrit par Ghylaine Manet le 3 Juillet 2025

Texte du débat (30 premières minutes)
Je pourrais vous tenir deux heures, mais ça, ce n'est pas le but. Ici, c'est plutôt le but de faire quelque chose d'interactif, donc poser des questions. Moi, je vais répondre.
Il y a des gens que je connais parce qu'ils ont été traités par la sophrologie avec moi, et peut-être avec d'autres, et qui ont besoin d'expliquer leur démarche et aussi, ce n'est pas toujours facile, mais de parler de leur propre cheminement en sophrologie. Et ça, ça peut être aussi intéressant, mais je comprends bien que les gens ne veulent pas du tout se dévoiler. Non, on veut bien faire de la sophrologie, mais on ne veut pas en parler, parce que c'est quelque chose d'assez secret pour certains.
Par contre, vous entendez de plus en plus de la sophrologie à la une des journaux, surtout avec le monde sportif, qui, là, prouve que la sophrologie est une arme, est un outil pour se protéger de tous les problèmes émotionnels que l'on rencontre, et des agressions de toutes sortes, est un outil pour vaincre tous ces problèmes intérieurs et réussir à optimiser toutes ces facultés et à réussir ça, quelles que soient les cartes que nous avons en main. Et, en fait, la sophrologie est un art de vivre que tout le monde peut pratiquer. En fait, je me suis peut-être partie sur une conclusion.
Ceux qui ont déjà fait de la sophrologie me comprendront. Mais, au départ, ce n'est pas comme ça qu'on la voit. On la voit d'abord comme une gestion du stress en plein stress.
Il y a un peu la différence avec le yoga. Gestion du stress en plein stress, c'est-à-dire que, ici et maintenant, je suis dans une situation stressante, qui est normale, puisque j'ai à faire, j'ai une épreuve, et tout le monde sait bien ce que c'est, parler en public, devant un grand nombre de personnes, et essayer de réussir la prestation. Alors, ça, c'est une épreuve.
Comment, moi, ici et maintenant, parce que c'est toujours comme ça, la sophrologie, c'est toujours ici et maintenant, comment je gère cette épreuve ? Cette épreuve, on ne peut pas dire que c'est comme si j'étais en train de manger un petit gâteau. Je suis en vigie de vous, vis-à-vis de ce que j'ai intérieurement à développer, et il est évident que je ne peux pas rester dans une posture du yoga. Voilà, c'est en plein stress que je dois réagir, et le stress a deux pôles, e-stress, qui est le bon stress, et di-stress, qui est la détresse.
Un maximum de détresse, de di-stress, et même un maximum de stress, peuvent perturber énormément l'organisme. On meurt d'avoir gagné au loto, par une surabondance de stress. Et on meurt d'avoir trop de soucis, et d'avoir un choc traumatisant.
Donc le stress, c'est une énergie vitale, une énergie dont on a besoin quand on est en train de faire quelque chose qui a un objectif, bien dirigé, et qui demande un épanouissement de toutes ses facultés, une gestion de toutes ses facultés. Nous sommes en train de gérer une combativité, de gérer des points négatifs, et qu'il va falloir dominer. Le monde, il est fait de deux pôles, positif et négatif, et vous ne pouvez pas supprimer l'un pour l'autre.
On est toujours en train de rétablir l'équilibre entre le positif et le négatif, entre les ondes positives et les ondes négatives. Et ces ondes positives et négatives sont à l'extérieur de nous, mais sont également à l'intérieur de nous. Et donc c'est à nous de prendre conscience, et la sophrologie c'est cela, c'est la prise de conscience de soi, ici et maintenant, soit la personne qui est en fait un lieu intérieur de dynamisme, et qui est le lieu d'une affirmation de la personnalité.
Et c'est ce que nous avons tant de mal à faire, c'est d'exprimer notre personnalité, certainement empêchée par, non seulement les problèmes du passé, mais aussi les problèmes du présent, et le manque de visualisation positive de l'avenir. Et en fait, ici et maintenant, nous prenons conscience dans une séance de sophrologie, non pas au niveau conscient, mais au niveau sophro-liminal, c'est-à-dire au bord du sommeil, on prend conscience réellement que nous avons en nous des possibilités, quelle que soit la personne, et quelle que soit la fonction dans la société, nous avons des possibilités que nous devons absolument potentialiser et actualiser pour être heureux. Car le fin mot de l'histoire, c'est tout de même être heureux.
Et pas être heureux tout seul dans son petit coin, en se disant, bon ben ça va, moi je m'assoie, c'est bien, le monde tourne autour de moi, et moi je suis bien, je suis cool, je suis sereine, c'est formidable la vie, on n'a pas bien à faire, et c'est extraordinaire, j'ai de quoi manger, j'ai de quoi boire, j'ai de quoi regarder la télévision, et puis c'est bien. Et bien non, à un moment ou à un autre, ça ne va plus. Cet équilibre de zen ne va plus du tout.
On s'ennuie, et surtout, on ne sert à rien. C'est le problème, on ne sert à rien. Alors, on ne sert à rien, pourquoi ? Parce qu'on n'alimente pas ce qu'on a en soi.
C'est-à-dire, on est quelque chose qui est en puissance, on n'a rien, on n'a pas un paquet à déballer, mais c'est à chaque moment de la vie, chaque jour, que se développent des possibilités, des potentialités, pour arriver à quelque chose. Ainsi, on n'est pas embarrassé de ces bagages, de ces casseroles, qui font pas mal de bruit dans la tête, c'est-à-dire tout ce qu'on a entendu, et tout ce qu'on a vécu précédemment, on est toujours, ici et maintenant, en acte. En acte, donc toujours dans la possibilité d'actualiser sa liberté, et enfin d'être heureux d'être ce que l'on est.
Et dans la séance de Socrologie, qui dure environ une heure au début, vous avez une partie écoute de l'être humain en tant qu'il est devant vous, ici et maintenant, il explique son problème, si par exemple on reçoit quelqu'un qui a des problèmes de conjugalité, la personne qui est en face de vous, c'est elle qui a ces images du monde, son monde à elle, et c'est cette personne que l'on traite avec ses possibilités pour communiquer avec l'autre et pour être heureux dans sa vie. Vous avez le mari, et bien le mari, face à vous, c'est pareil. Et qui a tort, qui a raison, c'est pas le problème.
Le problème c'est de trouver, d'aider, d'accompagner, parce que nous ne dirigeons pas, nous accompagnons l'être à trouver en lui la possibilité d'améliorer sa vie, soit de rester avec la personne qui a des difficultés de communication avec, ou de la quitter. Mais nous, nous ne dirigeons rien. Nous faisons avenir à la conscience l'essentiel de sa personnalité.
Et c'est pas facile déjà qu'il y voit clair. Et c'est pas nous qui allons lui dire ce qu'il doit faire. Nous ne dirigeons rien.
Nous ne sommes pas des gourous, nous ne sommes pas des gens qui dirigent la vie des autres. Nous sommes des gens qui font advenir à la conscience la part intime, intérieure, peut-être longue, de la personnalité, afin que l'être ici soit vraiment consciemment l'homme. Ça dépasse la conscience, parce qu'en conscience on dit, alors oui, je devrais faire ci, je devrais faire ça, et puis je ne le fais pas.
Donc ça, ça va plus loin. C'est pourquoi nous faisons une modification de conscience qui est extrêmement légère. La modification de conscience, elle est, disons, on peut la réduire rapidement, et en ce moment vous êtes en vigilance, et puis tout d'un coup, hop, vous pensez à autre chose et vous êtes ailleurs.
Vous avez oublié le temps et l'espace, vous avez oublié avec qui vous étiez, vous pensez, vous avez une image intérieure, hop, vous commencez déjà une modification de conscience. Nous ne sommes jamais conscients comme cela. Notre conscience fait ceci.
Et quand nous allons nous endormir, et bien nous savons très bien que la conscience de l'environnement baisse et que nous sommes plus, petit à petit, nous sommes en face de nous-mêmes. Et c'est en fait ce qui se passe. Dans le niveau sophroniminal, on est dans un espace privilégié où les images, donc l'imaginaire arrive, cet espace privilégié va être utilisé avec le sophrologue pour connaître bien ce qui peut motiver la personne pour réussir ce qu'il veut entreprendre, pour réussir sa vie, ou pour être tout simplement la personne qu'il est en réalité, pour lui faire devenir l'être qui est en réalité et qu'il ne connaît pas lui-même.
Et là, nous arrivons vraiment à la sophro-analyse. Donc, au départ, si vous voulez, la sophrologie dans une première phase est comportementale. C'est très simple.
Moi, je ne dors pas. Qu'est-ce que vous pouvez faire pour me faire dormir ? Bon, et bien, nous allons travailler un conditionnement. Moi, j'ai une phobie de l'avion.
Qu'est-ce que je fais pour... Alors, on corrige cette phobie. Mais la phobie et le sommeil, ce sont des symptômes. C'est l'arbre qui cache la forêt.
Peu à peu, à moins que la personne ne veuille pas, car tout le monde est libre, de s'arrêter en chemin. Et ce n'est pas un échec, c'est seulement qu'il faut attendre que chacun à son rythme peut avancer dans la conscience de soi, dans la prise de conscience de sa réalité et de dire, « Bon, ben moi, je ne peux pas. J'arrête un petit peu et plus tard... » Et c'est ce qui peut se passer.
Vous laissez la personne aller. Mais en fait, dans un premier temps, vous avez le comportement. Dans un deuxième temps, vous avez la sophro-analyse.
Et la sophro-analyse utilise bien sûr les enseignements de Freud, de Lacan, de Jung, c'est-à-dire comme, si vous voulez, la bible des psychanalystes. Évidemment. Mais avec une technique un petit peu différente.
C'est-à-dire que l'écoute et l'accompagnement est un accompagnement extrêmement empathique et, disons, laisse de côté cette attitude qui est de, « Voilà, vous êtes sur le divan. Parlez. Et moi, j'écoute.
Je vous tourne le dos. Alors, il y a des gens qui ne supportent plus, qui ne supportent pas, tout ça, trois fois par semaine, pendant des années. La sophro-analyse déblaye bien le terrain avec des techniques d'association libre et d'approche de l'inconscient, disons, aussi rapides, mais dans un autre, disons, dans un autre registre que je ne développerai pas ici.
Mais, vous voyez, la sophrologie prend de plus en plus, en France, surtout, avec l'école française, prend de plus en plus d'importance à cause de cette reconnaissance de l'inconscient. Ce que la sophrologie kayessidienne, qui était la première phase de la sophrologie et qui reste encore, car c'est normal, chacun se tient à ses dogmes, refuse, l'inconscient n'a pas d'importance. Alors, comment on y arrive ? La différence entre la psychanalyse et la sophrologie, comment... Le critère premier, c'est que le sophrologue est bien dans sa tête et bien dans sa peau, bien dans son corps tout entier.
La première, la première des choses, c'est le schéma corporel, c'est-à-dire intégrer complètement l'image de son corps, dans sa totalité, l'image de son corps, de son esprit et l'ouverture du cœur. C'est-à-dire que la sophrologie permet d'arrêter la haine qu'il y a, vous avez des gens qui arrivent, avec la haine, la haine contre le père, contre la mère, contre ci, contre ça, avec des raisons très légitimes, cette haine, mais qui, malheureusement, ne peut pas faire avancer. Donc, il y a ces trois dynamiques, le corps, l'esprit, l'intelligence, fonctionnement du cerveau et le cœur.
Donc, on commence toujours par la prise en compte du schéma corporel. C'est pourquoi vous aurez toujours des gens qui disent la sophrologie, ah oui, alors pour maigrir, etc. Mais c'est pour maigrir et pour tout le reste, oui, ça, d'accord, mais ce qui est très important, c'est pas de maigrir, etc., etc., c'est d'accepter son corps et d'être bien dans son corps.
C'est la base. Et la base, pour être bien dans son corps, c'est la respiration, respiration abdominale. Alors, je vous fais une petite remarque parce que je me déshabille, voilà.
Alors, vous voyez, c'est simple, c'est simple, respiration abdominale, voilà. C'est-à-dire que vous creusez, c'est un peu différent du yoga, vous creusez, vous creusez, vous creusez, c'est dans le premier livre, dans le premier chapitre, et vous gonflez à l'inspiration. Ça, j'exagère pour vous, hein.
Bon, d'accord, j'exagère. Évidemment que je respire comme ça, mais que ça ne se voit pas, quand même, hein. Vous ne pouvez pas respirer.
Quelquefois si, quand on en a ras-le-bol, on est, on lâche, on lâche prise, et le lâcher prise avec la respiration abdominale. Naturellement, le ventre se gonfle. La respiration abdominale et la respiration naturelle, c'est la respiration du corps, du bébé, c'est la respiration des animaux.
C'est la respiration sans stress. Et pour déstresser et pour avoir une force intérieure, vous connaissez, c'est le point ARA, deux doigts au-dessus de l'ombril, et ce point ARA, c'est le ARAKIRI, vous savez, c'est... D'accord? Et c'est ici que se tient la force. Donc, le savoir s'équilibrer dans son corps, être bien dans son corps, c'est déjà l'ancrage dans le réel.
Et ça, c'est la sociologie. Pour en arriver à SOS PRENLOGOS, c'est-à-dire l'esprit serein. Pour arriver à avoir une force intérieure et une sérénité, pour faire quelquefois le gros dos, lâcher prise, pour être fort, mais fort intérieurement.
Non pas fort à cause des avoirs, mais fort à cause de l'être intérieur. Et à ce moment-là, après cette respiration, que vous pouvez faire tout le temps, comme ici et maintenant, mais également quand vous êtes aux fleurs rouges, ça n'arrive à rien, ce n'est pas en braillant, vous accumulez le négatif, vous lâchez prise, vous avez quelques minutes pour respirer, vous avez 35 secondes pour respirer, ça suffit. Et en même temps, car c'est mental, physique et mental toujours reliés, en même temps, bon, ou je suis bien, ou qu'est-ce que c'est beau, quel beau pays, rien que ça, c'est autre chose que de, finalement, de s'émirer.
Oui, mais de toute façon, les gens disent toujours qu'ils n'ont pas le temps, mais même avec une cassette, vous pouvez vous souvenir, et le travail se fait tout de même, on développe les pensées positives, on change, le fonctionnement du cerveau. Bon, je crois que j'ai beaucoup, ah, voilà, j'ai beaucoup parlé. Les personnes qui viennent vous voir, est-ce que ce sont des personnes qui ont, doute, un problème, petit ou gros, ou des personnes qui sont, qui voudraient en connaître, en savoir plus ? Oui, oui.
Qui estiment ne pas avoir de problème, mais qui... Voilà, oui, oui, tout à fait, et je les prends en groupe dans ces cas-là, parce qu'en groupe, on déblaye le terrain. Bon, en individuel, pendant une heure, quand on n'a pas de problème, bon, alors qu'il y en a plein à la porte qui disent qu'ils ont des problèmes, bon, autant qu'ils se retrouvent en groupe, qu'ils n'ont pas de problème, et qu'ils fassent ensemble des techniques d'épanouissement personnel. Ça, c'est très intéressant.
Autrement, les gens, beaucoup de gens viennent avec des problèmes. Des problèmes souvent, disons, cruciaux, mais il y en a qui ont l'adresse d'un sociologue dans la poche pendant deux ans, et qui disent, ah, ça fait deux ans, je vous ai vu à la télévision, il y a, avec le premier bouquin, alors là, il y a le 91. Alors, bon, et tout ce temps, j'y pensais.
Bon, et bien, c'est pas mal, j'y pensais. Alors, ils ont des problèmes très précis. Le problème du sommeil, il est crucial.
Il y a des médecins qui m'envoient des clients. Moi, je ne soigne pas, je ne suis pas médecin, et je ne me prends pas pour un médecin. Je suis sophrologue, ça suffit déjà, à bien distinguer la sophrologie de la médecine.
Je ne suis pas guérisseuse. Je ne guéris pas les autres, et je ne demande pas aux autres de guérir. Je n'ai pas un pouvoir, moi.
Je donne une technique que nous avons apprise, nous avons apprise une technique à la faculté européenne de Paris, en particulier, et cette technique, et bien, elle se travaille. Et donc, la personne qui vient pour l'insomnie, par exemple, et bien, naturellement, il faut pendant plusieurs séances bien avoir cette globalité de la personne, car on ne traite pas à l'estomac, ou bien un numéro, on traite une personne avec tout ce qu'elle a, tout ce qu'elle apporte, et c'est non seulement l'ensemble de la personne, mais aussi son environnement. Donc, il faut avoir une intuition générale de tout cela, et très, très vite, tout de suite, lui dire, bon, qu'est-ce qui va bien, alors? Qu'est-ce qui va bien? Il n'y a pas un point, ah, si mon mari m'adore, ah, alors ça c'est bien, parce qu'il y en a tellement qui viennent me voir, parce que leur mari les trompe, que ça c'est très bien, déjà moins positif, bon, etc., etc., j'ai un bon boulot, ah, ben ça chouette, ça fait déjà deux points, et vous voyez, on essaye de déblayer le terrain.
Bon, et puis, ce qui est, et on traite l'insomnie, mais à l'entraide, je ferai une conférence pour ça. Voilà, alors, l'insomnie, les problèmes de couple, bon, quelquefois, vous savez, ce n'est pas grand-chose les problèmes de couple, ça fait beaucoup de bruit, mais en fait, ça dort, alors, donc, il faut essayer de retrouver cela. Bon, vous avez des gens qui viennent pour des problèmes, voilà, alors, je perds mes cheveux, vous voyez, là, j'ai comme un ulcère gratteux, j'ai vu je ne sais combien de personnes, des médecins, etc., je ne dors plus, etc., et puis, on déblaye le terrain, quatre, cinq séances plus tard, on n'entend plus parler de chute de cheveux, de gratteux, etc., et là, vous fânez, ah, mais non, non, ah, mais non, ah, j'étais venue faire ça, à nos moments, c'était donc, vous voyez, l'art qui cache la vie.
Il y a beaucoup de gens qui viennent aussi pour des problèmes relationnels professionnels, alors, ça, les chefs, le grand chef, etc., et tous ceux qui se disputent pour avoir la place de celui qui est là, et bon, etc., ça, c'est à débrouiller. Je ne peux pas, je ne peux pas rester dans mon bureau avec la personne qui est là, qui est épouvantable, qui faudrait bien se faire soigner, d'ailleurs, je devrais bien vous la mener, d'ailleurs, c'est plutôt elle qui devrait venir, etc., etc., bon, voilà. Alors, il y a, c'est très, très, très, très varié, et dans le livre, il y a quand même des cas, il y a d'autres cas, beaucoup plus difficiles et plus longs, des cas, par exemple, d'atteinte sexuelle, enfin, viol, etc., ça, c'est des cas beaucoup plus longs, qui demandent vraiment une écoute attentive, bon, dans la séance de sophrologie, il y a toujours l'écoute privilégiée, et ensuite, un exercice correspondant au travail qu'il faut faire dans la semaine, dans les 15 jours qui suivent.
Donc, c'est vraiment un accompagnement d'une amélioration d'un trajet de vie, d'une optique de vie. Est-ce que la sophrologie, ça se rapproche de l'auto-hypnose ? Alors, ça, vous me donnez trois choses à la fois, parce que l'auto-hypnose, bon, auto, hein, ça veut dire soi-même, donc la sophrologie, c'est une technique qui ne peut pas marcher si vous n'êtes pas à part entière dans l'histoire, d'accord ? Parce que vous pouvez très bien dire, moi, vous savez, votre truc, ça ne marche pas, bon, ben, ça ne marche pas, OK, il y en a 10, 15%, ça ne marche pas. Oui, c'est vrai, je dois faire de la résistance.
Oui, ben, certainement, de la résistance. Bon, et alors ? Ben, oui, c'est votre affaire, c'est pas la mienne. Bon, l'auto, hein, c'est toujours, c'est toujours soi qui est dans le coup.
Hypnose, alors, là, je m'explique. On fait de l'hypnose à l'école de sophrologie, mais ce n'est pas la sophrologie. Parce que Kaïsédo, en 1960, il s'en a pris le titre, le nom, le néologisme, Sos Phren Logos, justement, sophrologie, pour ne pas se tromper.
Nous ne faisons pas de l'hypnose. L'hypnose, ça veut dire sommeil. Nous n'entrons pas dans le sommeil, au contraire, nous recherchons le contraire, la conscience du sujet.
L'hypnotiseur dirige. Vous ne voulez plus fumer ? Clac ! Attendez. Allongez-vous.
D'accord ? Nous faisons un peu ça, mais pas tout à fait quand même, car avant, après, pendant, toujours, c'est le sujet qui parle, qui donne ses images, nous ne lui donnons pas les images, et qui travaille sur lui-même pour trouver la motivation pour ne plus le fumer. Ce n'est qu'une question de mots, ça, on s'en moque. L'important, c'est de vivre, de vivre la conscience, de vivre consciemment quelque chose.
Et vous pouvez, vous savez, moi j'ai eu quelqu'un qui m'a dit, Madame Manet, je voudrais être hypnotisée. Ah ben, je me suis dit, désolée, je ne suis pas hypnotiseur, je suis sophrologue. Ah, mais non, mais moi je voulais l'hypnotisme.
Bon, mais moi je dis, je ne sais pas, vous avez déjà fait l'hypnotisme ? Oui, j'en ai fait à l'école, mais ce n'est pas du tout mon truc. Bon, écoutez, moi j'ai entendu du bien de vous, alors moi je veux faire une séance avec vous. Je peux vous dire que je veux vous faire une séance de sophrologie, mais pas d'hypnotisme.
Bon, bon, on va voir. Eh bien, il a été hypnotisé. Alors, j'ai eu bien du mal à le remettre sur pied, et il me dit, eh bien dis donc, j'ai été hypnotisé.
Et je dis oui, mais c'est pour moi qu'il vous est hypnotisé. C'est vous. Et en fait, il a remué, il était très content.
Et il est revenu. Mais cette fois, je lui ai expliqué, j'ai eu le temps de l'expliquer. Et il avait des problèmes assez importants.
Je crois que, au lieu de dire auto-hypnose, il voudrait dire auto-suggestion, ou auto-direction. C'est le sujet lui-même qui se produit dans son inconscient. Mais c'est vrai que par rapport à la sophrologie, on peut essayer à se reposer beaucoup plus rapidement que... Par exemple, on peut essayer d'arriver juste au niveau... Soproliminal.
Soproliminal. Et quand on en ressort, on n'est pas toujours opposé qu'on ait dormi 2 ou 3 heures. Tout à fait, tout à fait.
Tout à fait, c'est ça. Je voudrais revenir sur le stress. Pour qu'il y ait un stress, il faut qu'il y ait l'action et la réaction.
C'est une double composante, le stress. Alors, le stress, on disait le stress, en grec, ça veut dire bon goût. C'est le bon stress, c'est bien le bon stress.
C'est le stress qui permet d'avancer, de passer des examens, etc. Celui-là, il faut le conserver, même le cultiver. Et puis, il y a le distress.
Je ne crois pas que ce soit la détresse, parce que c'est, je crois, l'hyperréaction, donc la réaction nocive, la réaction exagérée par rapport à une action. Et ça, c'est dangereux, c'est nocif. Oui, j'ai envie de te prendre la réponse.
Tout à fait. Tout à l'heure, vous avez parlé de problèmes de groupe. Je voudrais savoir comment vous souvenez d'un autre genre d'homme, actuellement, dans le futur aussi, mais est-ce que vous êtes capables de vous souvenir, de prendre conscience ? La question de vous êtes capable, ce n'est pas tellement... C'est lui qui... C'est de prendre conscience, justement.
D'abord, il faudrait qu'il fasse la démarche lui-même. Est-ce qu'il est prêt à faire ce genre de démarche ? De venir voir... Et ça, comment vient la motivation de se déplacer, de dire... Parce qu'il y a des gens qui disent encore qu'en voir un sophrologue... D'abord, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est un sophrologue ? Alors, entre les cartes mentielles, la psychologie, le machin, etc., qu'est-ce que c'est qu'un sophrologue ? Bon, alors, s'il dit... Ou bien, il y a un gosse qui dit... Non, non, moi je ne suis pas fou, je ne suis pas un sophrologue. Bon, ben voilà.
Il faut le savoir, je ne sais pas, moi. C'est lui qui doit... Vraiment, évidemment, quand quelqu'un... D'ailleurs, c'est ce que j'ai eu, j'ai eu un peu plus d'hier... Pourquoi ? Je ne sais plus où j'en suis, je ne sais plus où je vais. C'est souvent ça.
J'aimerais bien déjà avoir... Déjà une écoute.