Conférence de Ghylaine Manet le 23 aout 2018 à Montréal

 

[Intervenant 1]

Vous qui avez le pouvoir, et que nous, nous sommes là pour vous aider à trouver le chemin de vos ressources, mais qu'en fait, si vous ne faites pas ce chemin au moins à 50%, et bien ça ne marchera pas. Alors, pour vous aider, et c'est ce que je fais dans mon cabinet, je vous donne MP3, c'est-à-dire une séance d'auto-hypnose, qui fait que lorsque, entre deux séances, on a un laps de temps, ce laps de temps va être utilisé plus ou moins par le patient à écouter ma voix. C'est important d'écouter ma voix dans la mesure où il a accepté la relation thérapeutique, et que la voix va amener dans son imaginaire, il va amener la présence.

 

Encore, malgré l'absence, il y a une présence, c'est le paradoxe, du thérapeute qui va l'aider, qui va l'aider, mais seulement que l'aider, c'est à lui de faire le travail. Et cette écoute quotidienne de dix minutes qu'on pourrait apparenter à une méditation guidée, ces dix minutes-là vont lui garder sa confiance en lui, la confiance dans le praticien, et va le faire avancer. C'est-à-dire qu'en fait, d'abord on fait une hypnose, ou tout au moins un travail, on va peut-être pas aller très loin dans la première séance, mais un peu plus loin, après une amnèse évidemment, une amnèse assez enrichie selon la demande du patient, et en fait, vous allez travailler en petit à petit, en lui apprenant l'auto-hypnose entre les séances.

 

Voilà. Est-ce que je me suis fait comprendre ? Voilà.

 

Donc, on va prendre évidemment le schéma de l'auto-hypnose. Ce schéma, c'est un schéma assez classique, qui est proche de l'hypnose, mais évidemment avec des différences, puisqu'il n'y a pas la relation duelle. La base de mon exercice d'auto-hypnose, c'est la base du training autogène de Schultz.

 

Qui connaît le training autogène de Schultz ici ? Très peu. Très peu.

 

Bien. Alors, justement, ça c'est tout à fait incroyable, parce qu'on part d'auto-hypnose sans jamais le citer dans énormément d'articles ou de livres. Schultz, c'était un psychiatre neurologue qui a écrit le livre en 1932 sur le training autogène de Schultz.

 

Il a connu Freud en 2011 et il a travaillé dans les hôpitaux militaires à Berlin. En fait, il est mort en 1970. Sa base, c'était Voigt qui a fait aussi le livre de l'auto-hypnose.

 

Disons qu'on peut dire que Schultz, c'est vraiment celui qui a donné, qui est à l'origine de l'auto-hypnose. Mais on oublie beaucoup, et c'est la mode, de donner. Moi je suis universitaire, je suis professeure de philosophie et de lettres, donc j'ai cette formation universitaire de donner à ces arts ce qu'est à ces arts, et non pas de prendre les textes et puis de mettre quasiment presque des guillemets pour dire c'est moi qui l'ai fait.

 

Et puis moi je vais vous créer un sigle et je vais faire des formations grâce à ce sigle, en utilisant un certain nombre d'outils qui vont faire que je vais créer une nouvelle méthode. En fait, l'auto-hypnose de Schultz, c'est une auto-hypnose très très très précise. Donc nous allons avant tout, pour ne pas trop parler, commencer par faire un exercice d'auto-hypnose, tout au moins d'hypnose, ou d'auto-hypnose.

 

Avant de commencer déjà les exercices, est-ce que vous avez compris le cheminement que j'ai, ça va ? Est-ce qu'il y a une petite question avant d'en dire autre chose ? Oui ?

 

Non ? Pas de commentaires, nous pouvons commencer alors. Bon, maintenant j'aimerais que la porte soit fermée, s'il vous plaît.

 

Merci. Bien, je vois qu'il y en a qui ont déjà le réflexe, c'est bon. Allez, donc, vous vous installez confortablement.

 

Je ne fais pas l'exercice en entier, je vous signale, je fais par petits morceaux. Je vais vous montrer d'abord comment il faut faire. Vous êtes avec un patient, vous êtes sensiblement, vous êtes mes patients, un par un.

 

Bon, on en a des milliers de patients depuis longtemps. Alors, vous êtes tous, vous ressemblez tous à un de mes patients et vous êtes en même temps, et je ressemble peut-être aussi beaucoup avec un de vos collègues. Donc voilà, on se met en état de récontraction et là on regarde le patient.

 

Voilà, on regarde le patient. Voilà, il y en a qui sont bien, bien, bien, bien sages. Mais ce n'est pas tout à fait ça d'habitude, je peux vous dire.

 

Oui, alors, est-ce que vous pouvez être encore plus confortable ? Est-ce que vous pouvez dégager tout ce qui est lourd sur vos genoux ? Très lourd.

 

Les mains qui sont croisées. Est-ce que vous pouvez vous détendre, vous relâcher encore plus ? Est-ce que vous ressentez maintenant les pieds bien ancrés sur le sol ?

 

Et est-ce que vous pouvez maintenant encore plus allonger vos jambes ? Bien, encore plus. Vous détendre.

 

Encore plus décroiser vos bras. Encore plus. Lâchez prise.

 

Le monde qui vous environne n'a plus aucune importance. En ce moment, vous vivez un moment privilégié. Ici et maintenant, un moment que vous ne retrouverez pas, mais que vous allez garder, mémoriser dans votre mémoire, dans vos neurones.

 

Et maintenant, vous ressentez cette respiration que tout à l'heure vous aviez oubliée. Vous étiez peut-être en apnée. Et maintenant, seul compte le mouvement de cette respiration.

 

Cette respiration qui vient du ventre. Vous gonflez le ventre pour donner plus d'espace à vos poumons. Et vous inspirez profondément.

 

Et en ce moment, tout l'oxygène dont vous avez besoin, vous êtes en train de vous le donner. Vous utilisez en ce moment cette ressource extraordinaire de l'oxygène. Qui oxygène votre cerveau.

 

Vos neurones ont besoin d'oxygène. Et votre cerveau prend 20% de ce que vous êtes en train d'inspirer. Et quelle merveille est cette respiration que vous faites souvent automatiquement.

 

C'est votre inconscient qui régule vos fonctions physiologiques. En ce moment, vous prenez le pouvoir sur votre corps. Vous avez le droit de ressentir la vie dans vous.

 

Vous êtes vivant, profondément vivant. Et la vie est le bien le plus précieux que vous avez. Au-dessus de tous les biens que vous avez, c'est le bien le plus précieux.

 

La vie est la santé. Le corps. Vous avez votre corps comme bien réel.

 

Le réel est dans le corps, ici et maintenant. Dans cet instant présent. Profondément présent.

 

Vous êtes dans la bienveillance avec vous-même. Vous avez besoin de cette bienveillance. Et vous pouvez vous la donner grâce à votre inconscient qui est votre ami.

 

Votre guide. Que vous ressentez dans vos rêves, dans vos lapsus. Que vous ressentez dans vos oublis.

 

Qui vous prouve à vous-même que vous avez une partie profonde, bien plus profonde que le conscient. Votre inconscient. Celui qui s'occupe de votre corps et vous pouvez dialoguer avec lui.

 

Cet inconscient est fait de toutes vos ressources. Ressources extraordinaires pour être là où vous êtes en ce moment. Avec tous les combats que vous avez engagés et réussi.

 

Votre ressource principale c'est vous-même. Que vous découvrez en ce moment. Et vous retrouverez en ce moment.

 

Le pouvoir sur vous-même. De vous accepter la communication avec vous et la communication avec les autres. Parce que vous vous aimez de plus en plus.

 

Vous êtes aimable. Et vous l'avez oublié. Et aujourd'hui vous commencez à reprendre la conduite de votre corps.

 

Vous commencez à ouvrir les portes de votre imaginaire. Les portes de l'enfance où vous avez rêvé des projets qui n'ont pas encore abouti. Et qui sont en ce moment en train de se réveiller.

 

Et vous retrouvez des ressources oubliées. Et c'est bon de se trouver enfin avec soi-même. Au plus profond de soi-même.

 

Dans une bienveillance nouvelle. Dans une envie de vous projeter dans des objectifs que vous aviez oubliés. Et vous ressentez en ce moment la force en vous, l'énergie nouvelle.

 

Laissez venir maintenant un projet que vous allez peut-être dans quelques semaines, dans quelques mois, dans quelques années réaliser. Et en ce moment votre inconscient est en train de rechercher, comme dans une forêt, un sentier que vous aviez laissé de côté et qui va devenir une route. Une route où vous allez retrouver la lumière, le soleil, la nature qui va vous renforcer.

 

Les arbres sans plaies qui vous protègent. Le soleil doux sous votre peau. La fraîcheur du vent.

 

Fraîcheur très agréable, très agréable. Des parfums de fleurs, des fleurs que vous aviez oubliées et qui vous rappellent quelque chose de très agréable. Et c'est bon.

 

Et vous marchez léger, léger sur cette route qui va vers l'horizon ample, ouvert, magnifique. Peut-être au moins la mer, ses couleurs bleues, turquoise, violette. Et le soleil doux.

 

Et peut-être une plage où le sable est insolent sur le soleil. Où il fait bon de se reposer. Vous avez le droit de vous reposer.

 

De laisser aller tout le reste. Et être avec vous-même, bienveillant. Et vous sentez cette respiration profonde qui vous reçoit.