Imaginaire
Mot utilisé par Jacques Lacan qui signifie le rapport à l'image. Toute relation à l'autre est imaginaire, car elle est rapport à l'image de l'autre, et l'image est toujours un leurre.
Définition de Ghylaine Manet

Faculté d'évoquer des images en l'absence de modèle (imagination productrice) ou de les recombiner à partir de souvenirs d'images (imagination reproductrice).
La théorie psychologique de l'imagination dépend au départ des idées sur sa fonction épistémique en philosophie de la connaissance : sur un premier axe, l'imagination est comme le moyen terme entre la sensation et l'entendement. Elle hériterait de l'une divers traits de passivité (l'imagination reproductrice, du moins) et du second l'autonomie active dans la construction de formes. Sur un deuxième axe, l'imagination est supposée à la reviviscence du souvenir, qu'elle réactualise à l'occasion de l'anticipation du nouveau. Mais l'élucidation du pouvoir intrinsèque d'imaginer est alors obérée par sa disqualification traditionnelle comme principe d'illusion, introduisant soit le sensible dans le concept, soit le disparu dans le présent.
Deux traits résument ce qu'il y a à expliquer, en psychologie, dans l'imagination. Le premier, noté par Sartre(1), c'est qu'imaginer, c'est poser l'irréalité de l'objet imaginé ; on ne peut donc reprocher à l'imagination de tromper puisque n'est trompeur que l'usage de cette irréalité dans le raisonnement. Le second, dégagé par Wittgenstein(2), demande pourquoi, si j'ai une image de Pierre, j'ai bien une image de Pierre : certainement pas parce que l'image ressemble à Pierre (sous peine de régresser à l'infini) ; il en ressort que l'image est intrinsèquement intentionnelle (imaginer c'est « voir comme »). Mais il est difficile de changer ces remarques conceptuelles en contenu scientifique positif.
La psychologie cognitive substitue donc à la problématique de l'imagination l'analyse expérimentale des opérations mentales sur les images. Mais il est possible que cette tentative évacue complètement l'imagination et ne l'éclairé pas. En effet, si l'on examine ce qui se passe quand je déplace ou transforme une image mentale, on suppose que l'image est un objet perçu « à l'intérieur de soi » par un observateur qui en juge. Or, est-ce que j'imagine le mouvement d'une chose, ou bien est-ce que je déplace l'image mentale que j'en ai ? C'est différent : dans le dernier cas, on prend une métaphore valable pour les objets du monde extérieur au pied de la lettre, et il manque par exemple entre moi et l'image-objet les repères spatio-temporels requis pour objectiver l'image (selon Alain, on peut imaginer le Panthéon avec toutes ses colonnes ; mais peut-on compter les colonnes sur l'image mentale du Panthéon comme sur le Panthéon réel ?).
La théorie psychologique de l'imagination dépend au départ des idées sur sa fonction épistémique en philosophie de la connaissance : sur un premier axe, l'imagination est comme le moyen terme entre la sensation et l'entendement. Elle hériterait de l'une divers traits de passivité (l'imagination reproductrice, du moins) et du second l'autonomie active dans la construction de formes. Sur un deuxième axe, l'imagination est supposée à la reviviscence du souvenir, qu'elle réactualise à l'occasion de l'anticipation du nouveau. Mais l'élucidation du pouvoir intrinsèque d'imaginer est alors obérée par sa disqualification traditionnelle comme principe d'illusion, introduisant soit le sensible dans le concept, soit le disparu dans le présent.
Deux traits résument ce qu'il y a à expliquer, en psychologie, dans l'imagination. Le premier, noté par Sartre(1), c'est qu'imaginer, c'est poser l'irréalité de l'objet imaginé ; on ne peut donc reprocher à l'imagination de tromper puisque n'est trompeur que l'usage de cette irréalité dans le raisonnement. Le second, dégagé par Wittgenstein(2), demande pourquoi, si j'ai une image de Pierre, j'ai bien une image de Pierre : certainement pas parce que l'image ressemble à Pierre (sous peine de régresser à l'infini) ; il en ressort que l'image est intrinsèquement intentionnelle (imaginer c'est « voir comme »). Mais il est difficile de changer ces remarques conceptuelles en contenu scientifique positif.
La psychologie cognitive substitue donc à la problématique de l'imagination l'analyse expérimentale des opérations mentales sur les images. Mais il est possible que cette tentative évacue complètement l'imagination et ne l'éclairé pas. En effet, si l'on examine ce qui se passe quand je déplace ou transforme une image mentale, on suppose que l'image est un objet perçu « à l'intérieur de soi » par un observateur qui en juge. Or, est-ce que j'imagine le mouvement d'une chose, ou bien est-ce que je déplace l'image mentale que j'en ai ? C'est différent : dans le dernier cas, on prend une métaphore valable pour les objets du monde extérieur au pied de la lettre, et il manque par exemple entre moi et l'image-objet les repères spatio-temporels requis pour objectiver l'image (selon Alain, on peut imaginer le Panthéon avec toutes ses colonnes ; mais peut-on compter les colonnes sur l'image mentale du Panthéon comme sur le Panthéon réel ?).
Définition de Larousse
[source Larousse]
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Le schéma R, ou l'intrication du réel, du symbolique et de l'imaginaire.
Dans la triade Réel, Symbolique, Imaginaire de Lacan le registre de l'imaginaire est indissociable de celui du symbolique, et est à entendre à partir de l'image comme registre du leurre et de l'identification. Représentations dans l'ensemble inconscientes, l'imaginaire est le domaine des illusions du moi (opposé au « je » dans le clivage d'avec le sujet), de l'aliénation et des identifications, à commencer par la fusion avec la mère.
Dans la triade Réel, Symbolique, Imaginaire de Lacan le registre de l'imaginaire est indissociable de celui du symbolique, et est à entendre à partir de l'image comme registre du leurre et de l'identification. Représentations dans l'ensemble inconscientes, l'imaginaire est le domaine des illusions du moi (opposé au « je » dans le clivage d'avec le sujet), de l'aliénation et des identifications, à commencer par la fusion avec la mère.
Définition de Wikipédia
[Source Wikipédia]
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