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Le lion blessé

Conte thérapeutique : Il était une fois, il y a de cela très longtemps, dans une immense contrée d'Afrique, un jeune lion...

Écrit par Ghylaine Manet le 11 Novembre 2019

Le lion blessé

Il était une fois, il y a de cela très longtemps, dans une immense contrée d’Afrique, un jeune lion qui vivait à l’écart de son clan.

En effet, son père et ses frères étaient de valeureux chasseurs qui ramenaient chaque jours des monceaux de viande fraîche, nourrissante et savoureuse : de l’oryx, du springbok, de la gazelle.

Hélas, sa mère avait disparu, tuée par des chasseurs lorsqu’il était encore jeune, et très tôt il avait su …acceptez !

Il gardait d’elle sa douceur, et passait de longs moments à rêver d’elle, comme à la rechercher la nuit parmi les étoiles.

Il n’avait aucun goût pour la chasse et les bagarres entre frères, préférant se promener seul, le long du lac et des rivières.

Il admirait les couchers de soleil, le soir du haut de son promontoire.

Il était ébloui par la magie de la nature, la capacité qu’elle avait à se renouveler, à changez !

Malheureusement un soir, il tomba par accident au fond d’un grand piège, que les habitants du village avaient tendu, près du grand sycomore, où il venait souvent s’allonger aux heures chaudes de la journée.

Là, il pouvait …écoutez…chanter et rire les enfants de l’école, mais aussi le maître répéter inlassablement les leçons.

Toute la nuit, il lutta courageusement malgré la blessure profonde que sa chute lui avait infligé, et réussit à s’extraire du trou profond dans lequel il était tombé, se meurtrissant considérablement les pattes arrières.

Clopin-clopant, il parvint encore à…avancez !

Souffrant beaucoup il lutta encore puis se reposa dans la forêt qu’il avait réussi à gagnez !

Ne pouvant plus se nourrir convenablement, isolé, incapable de rejoindre les siens, il perdit presque toutes ses forces.

Il était réduit à la misère, ne survivant que de plantes et de racines, il avait le poil terne et rare, sa crinière dégarnie laissait voir ses épaules décharnées.

A bout de forces et sentant sa fin proche, il s’allongea au pied du grand Banian, puis sombra dans un sommeil …profond !

C’est alors qu’il fut tiré du somme par le grand lion blanc qui vit seul dans les forêts ! « Ressaisis-toi ! »

Cette apparition lui indiqua une clairière dans laquelle il devait se rendre pour y trouver l’arbre aux baies d’azur.

« Lorsque tu auras mangé ces baies, va te baigner dans le marigot où le phacochère se repose lorsque le soleil est brûlant pour la peau. Le marigot est alimenté par une source magique, tu retrouveras alors force, vigueur et …confiance !

Tu seras pour toujours …protégé, dans ton corps, ton coeur, et dans ton âme.

Je te retrouverai là-bas. »

Aux premières lueurs de l’aube, le lion blessé rassembla ses dernières forces en se traînant lentement et lutta pour …avancez ! jusqu’à la clairière magique. Il s’y rassasia des baies bleutées, douces, sucrées, nourrissantes qui lui procurèrent

un regain de vitalité. Recouvrant ses forces, il se dirigea vers le marigot, occupé à cette heure matinale,

par un troupeau d’éléphants qui se baignaient, jouaient, s’aspergeaient abondamment avec l’eau bienfaisante.

Le lion s’approcha et leur dit : « laissez-moi me baigner s’il vous plaît, je ne vous veux aucun mal ! »

Ces mots furent accueillis par un tonnerre de barrissements moqueurs, énergiques.

Le chef du troupeau qui était une femelle lui posa la question : « Est-ce le grand lion blanc qui t’envoie ? » « Oui répondit le lion. »

Très bien, il te reste une épreuve, vois-tu ce marigot derrière moi ?

Il mesure dix mètres de diamètre et cinq mètres de profondeur, quel est son volume ? »

Le lion se gratta la tête et réfléchit, il se souvenait de la formule magique que l’instituteur répétait inlassablement aux écoliers, parmi les tables et les théorèmes. Il dessina sur le sable la formule consacrée puis donna la bonne réponse qui fut

acclamée par un concert de trompes et une haie d’honneur.

Alors le lion blessé pénétra dans l’eau où il fut douché par l’eau bienfaisante dont les éléphants l’aspergèrent.

Il s’y roula, il but et nagea dans cette eau qui allait le …transcendez !

Ses pattes ne lui faisaient plus du tout mal, il sortit de l’eau et s’ébroua.

Il avait retrouvé un pelage magnifique, des plus brillants, tendu sur une musculature parfaite.

D’une voix ferme, il remercia chaleureusement les pachydermes et s’éloigna de sa démarche féline et gracieuse.

Son flair recouvré, il retrouva facilement les siens, qui ne le reconnaissaient pas tant il avait…changez !

Il dégageait tant de force, de calme et de sérénité que rien de mal ne pouvait plus l’atteindre.

Son père et ses frères l’invitèrent à une partie de chasse, qu’il décida de …refusez !

« Aurais-tu quelque lionne à retrouver plutôt que de te joindre à nous ? » demanda son père ironiquement.

Non pas du tout, je suis revenu vous dire que je pars vivre avec le lion blanc qui vit dans la forêt, il m’a permis de …retrouvez ! le goût de vivre.

A ces mots il salua sa famille et s’en alla vers ce lieu où il s’était enfin senti si bien, heureux, protégé, compris.

Il coula par la suite la vie paisible et calme à laquelle il aspirait en compagnie du grand lion blanc.

Agnès et Laurent le 29/10/2008