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Entretien avec Ghylaine Manet, psychologue

Un des ouvrages de cette psychanalyste, formatrice en sophrologie et hypnothérapeute prend la forme d'un guide pour y voir plus clair dans l'offre foisonnante des psychothérapies dites brèves.

Écrit par Ghylaine Manet le 24 Avril 2024

Entretien avec Ghylaine Manet, psychologue

Quel est le point de départ de ce guide de la psychothérapie?

Je me suis rendu compte que de nombreuses personnes, quand elles traversent une période de difficultés ou de souffrance, ne savent pas vers quel type de thérapie, ni vers quel thérapeute se tourner. La première partie de ce livre couvre les différents courants de thérapie, la seconde développe des cas concrets dans le traitement des insomnies, des boulimie, des crises de panique, des phobies, des deuils.

 

Pourquoi avoir accès votre ouvrage sur les thérapies brèves?

La psychanalyse a moins la cote car les gens n'ont pas le temps, ni l'argent pour passer 3 à 4 ans à se soigner. Aujourd'hui les gens veulent une psychothérapie rapide, efficace, qui leur permet d'exprimer librement leurs sentiments et leurs convictions. Ce que permettent cette thérapie brève comme la relaxation, la sophrologie, l'hypnose, l'EMDR (des situations traumatisantes et retraitement par les mouvements oculaires).

 

Qu'est-ce qui fait leur spécificité?

On cherche la solution à un problème et on va demander à la personne un travail personnel entre les séances. Alors la thérapie en elle-même est plus courte dans le temps, les séances sont plus longues, environ une heure. On peut aussi combiner plusieurs de ces techniques.

 

Ces approches sont-elles récentes?

Non, on habille différemment les choses qui existaient déjà. Par exemple, aujourd'hui, on ne cesse d'entendre parler de pleine conscience. On s'en servait déjà en sophrologie à partir des années 1960, tout comme l'auto-hypnose qui remonte à 1932 avec le premier livre de Schulz.

 

Sophrologue depuis 1984, psychanalyste depuis 2002, comment avez-vous vu évoluer le regard de la société sur la psychothérapie?

Le rapport à la vie et à la mort a changé. La vie est précieuse. Les notions de bien-être et de mieux-être sont devenues très importantes. Les gens ne veulent plus simplement subir. Ils veulent être acteurs de leur propre vie. Désormais, c'en est fini de la passivité. Comment la médecine a-t-elle évolué dans le temps? La connaissance du corps humain et du cerveau ont évolué. On a compris qu'il ne fallait plus séparer les deux. Les neurosciences nous ont, par exemple, appris les liens entre le cerveau et l'intestin. Bien que timidement, essentiellement pour des questions pratiques, c'es thérapies, comme l'hypnose ou la sophrologie, ont fait leur entrée dans le milieu hospitalier.

 

Quels conseils concrets pouvez-vous apporter pour faire son choix ?

Le premier réflexe est souvent de se tourner vers des sites internet. Mais il faut trier les informations, notamment en vérifiant les références avancées. Il est aussi important de s'assurer que le thérapeute participe à des congrès, s'il fait des parutions. Il est aussi important de savoir où il reçoit. S'il n'a pas de cabinet, c'est qu'il n'a pas, ou pas suffisamment, de clientèle. Si on fait attention à tout cela, on a déjà bien orienté les choix.

 

Et sur le plan humain ?

Le maitre mot doit rester la relation thérapeutique. Dès la première séance, dès lors que l'on sent que le thérapeute ne répond pas à nos questions, qu'il n'écoute pas, mieux vaut ne pas poursuivre et se tourner vers quelqu'un d'autre.

 

Propos recueillis par Marion Courtassol

 

Ouvrage de référence de l'article : Choisissez bien votre psy

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